THE ASSOCIATED PRESS: Des anciens haut-responsables du monde politique des États-Unis ont demandé à l’administration Obama de retirer un groupe iranien dissident de la liste américaine des groupes terroristes, affirmant que cette décision accentuerait la pression sur Téhéran à un moment-clé dans l’histoire du Moyen-Orient.
L’appel a été lancé à l’intention de la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton. Ses signataires souhaitent voir l’Organisation des Moudjahidine du peuple iranien être retirée de la liste des groupes considérés comme terroristes par Washington, alors qu’elle y est depuis 14 ans.
Bill Richardson, l’ancien gouverneur du Nouveau-Mexique et ambassadeur américain aux Nations unies, a affirmé que la soif de liberté et de démocratie qui existe actuellement au Moyen-Orient avait ouvert la voie à un soutien de Washington au groupe. Il a aussi soulevé les échecs répétés de l’Occident à limiter le développement nucléaire de l’Iran pour justifier son appel.
Selon M. Richardson, la désignation du groupe comme terroriste n’est pas logique et a prédit que Washington reculerait sous peu.
Le général à la retraite Hugh Shelton, un ancien chef de l’état-major interarmées des États-Unis, a quant a lui mis en garde Washington contre la possibilité que Téhéran profite du «Printemps arabe» pour faire la promotion de régimes islamistes.
M. Shelton a qualifié Téhéran de plus grand exportateur de groupes terroristes appuyés par des fonds publics sur la planète et a ajouté que l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien était le groupe de dissidents le mieux organisé sur le territoire iranien, et pourrait mettre de la pression sur les autorités.
Le groupe était un allié de l’Irak de Saddam Hussein, qui soutenait ses attaques contre le pouvoir en place à Téhéran.
L’ancien directeur de la CIA, Michael Hayden, et l’ancien procureur général des États-Unis, Michael Mukasey, ont aussi joint leur voix à l’appel.