Iran Focus:
Le communiqué dresse un bilan des derniers développements : « Dans la rue Takht-e-Tavousse, des manifestants criant « Mort au dictateur » ont répliqué par des jets de pierres aux agents qui leur lançaient des gaz lacrymogènes.
« Des heurts ont éclaté entre les agents et les étudiants de l’université Charif qui conspuaient le pouvoir.
« Sur la place Enghelab et dans la rue Jamal Zadeh, vers 19h00 locales les affrontements ont redoublé d’intensité. Les gens lançaient des slogans et les agents essayaient par la violence de prendre pied dans le secteur.
« A Jamal Zadeh, des jeunes courageux criant « Khamenei sera bientôt renversé » ont affronté des agents.
« Les agents ont emmené des personnes arrêtées dans un lieu proche du tribunal de la révolution dans la rue Chariati. Un grand nombre d’arrêtés ont été emmenés à Kahrizak en ambulance.
« Sur la place Mohseni, les manifestants jettent des pierres sur les miliciens du Bassidj aux cris de « Mort à Khamenei ». Les jeunes courageux du quartier de Sadeghieh lancent « Mort à Khamenei » et « Allah o Akbar » et des affrontements ont éclaté dans le parc du quartier aux cris de « Seyed Ali c’est le moment de partir ».
« Dans la rue d’Azerbaïdjan, les heurts entre les jeunes intrépides et les agents se poursuivent avec intensité. Sur la place Vali-Asr, des voltigeurs de la milice qui poursuivaient les gens à moto pour les effrayer, ont été attrapés par des jeunes qui leur ont mis une raclée. Des tirs ont été entendus à Vali-Asr et Abbas-Abad.
« Autour de la place Azadi des manifestations et des accrochages ont lieu, comme sur les places Fatemi et Imam Hossein, la rue Eskandari et le parc Sa’at.
Des combats féroces ont été rapportés dans divers secteurs, y compris près de la télévision et le quartier d’Amir-Abad. Les manifestants se défendaient en jetant des pierres et en incendiant des bennes à ordure.
Sur la place Vanak, des affrontements violents ont opposé les jeunes aux forces anti-émeute, et se sont étendus après des tirs de gaz lacrymogènes, dans le secteur Mirdamad et l’avenue Kazeroun sud. Des coups de feu fréquents ont retenti dans ces quartiers jusqu’à Youssef Abad. Sur la place Vali-e Asr, les protestataires scandaient : “Nous n’avons pas donné de morts dans l’espoir d’un compromis ou pour saluer un guide criminel”.
Dans le sud de Téhéran, des groupes de gens qui descendaient l’avenue Rah-Ahan depuis Vali-e Asr, ont affronté les forces répressives le long du chemin.
A Sanandaj (ouest de l’Iran), des agents armés effectuaient des patrouilles dans les rues. Le régime a fait défiler ses troupes dans une sorte de carnaval burlesque pour tenter de cacher sa panique face aux manifestations qui secouent le pays. Des miliciens du Bassidj, des soldats et des agents en civil, jouaient dans une fanfare et battaient des tambours pour alourdir le climat de peur dans la ville. Outre Sanandaj, il y a eu des protestations à Mahabad et à Boukan.
A Chiraz, en plus des heurts violents dans l’avenue Mola-Sadra et à la jonction du même nom, des agents de sécurité ont ouvert le feu sur les manifestants sur la place Namazi.»