COLOMBO, 18 mars 2012 (AFP) – L’Irak a proposé son pétrole au Sri Lanka qui cherche à se défaire de sa dépendance au brut iranien dans le contexte des sanctions européennes et américaines frappant les approvisionnements de la république islamique, rapportent des informations de presse dimanche.
L’Irak a offert de fournir des « quantités substantielles » de pétrole raffiné pour remplacer l’or noir iranien qui représente 92% des importations du Sri Lanka, selon le Sunday Times de Colombo, citant des responsables du ministère du Pétrole.
Le Sri Lanka va suspendre ses importations de pétrole iranien le 29 mars prochain, anticipant la date-butoir du 28 juin fixée par Washington menaçant de sanctions tout pays continuant de commercer avec Téhéran après cette date.
Les raffineries du Sri Lanka construites avec la technologie italienne en 1968 peuvent recevoir du brut iranien ou saoudien et l’île mène des discussions avec l’Arabie saoudite pour renforcer ses importations de ce pays, ainsi que pour du pétrole raffiné en provenance d’Irak et d’Oman.
L’Inde voisine, de son côté, achète annuellement pour quelque 11 milliards de dollars de pétrole à l’Iran – son deuxième fournisseur après l’Arabie saoudite.
Malgré l’approfondissement en cours de ses relations avec les Etats-Unis et avec Israël, l’Inde, comme la Chine, a fait savoir qu’elle ne réduirait ses achats auprès de Téhéran mais respecterait seulement les sanctions décidées par l’ONU.
Les Etats-Unis et leurs alliés sont à l’avant-garde d’une campagne internationale de sanctions contre l’Iran, qu’ils accusent malgré ses dénégations de vouloir se doter de l’arme nucléaire sous couvert d’un programme nucléaire civil.