AFP, 11 septembre – La France a estimé mardi que l’Iran devait d’abord se conformer à ses obligations internationales avant de s’impliquer dans une résolution de la crise en Syrie, au lendemain de la première réunion au Caire d’un groupe de contact sur la Syrie incluant Téhéran.
« Si l’Iran veut contribuer à la stabilité régionale, il y a un certain nombre de choses qu’il doit faire », a souligné le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot. « Il doit faire la lumière sur la nature exacte de son programme nucléaire, il doit respecter les résolutions du Conseil de sécurité et les résolutions du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a-t-il dit.
« Il doit également mettre un terme aux violations répétées et incessantes des droits de l’homme sur son territoire. Dans ces conditions là il serait le bienvenu pour contribuer à l’objectif de stabilité dans la région », a-t-il ajouté lors d’un point-presse.
L’Iran a participé lundi au Caire à la première réunion d’un « groupe de contact » quadripartite sur la Syrie, dont la création a été proposée par l’Egypte. Dans ce groupe, qui comprend l’Egypte, l’Arabie Saoudite et la Turquie, Téhéran est le seul membre à soutenir le régime syrien.
« On a pris bonne note (de cette réunion). Mais il y a beaucoup d’enceintes et d’organisations qui sont saisies du dossier syrien, et l’objectif doit rester, afin d’éviter la cacophonie, de veiller à une bonne coordination de tous ces efforts », a estimé M. Lalliot.
Interrogé sur la volonté de Moscou de faire adopter une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU fixant les principes d’une transition politique sans toutefois appeler au départ de Bachar Al-Assad, M. Lalliot a souligné qu’un texte « trop faible » ne serait « pas acceptable ».
« La bonne nouvelle serait de retrouver au sein du Conseil de sécurité un accord sur la crise syrienne, mais ça ne sera pas pour ce qui nous concerne à n’importe quel prix », a-t-il souligné.
« Tout texte trop faible ne serait pas acceptable par nous », a-t-il répété, rappelant que la Russie et la Chine avait à trois reprises mis leur véto à des résolutions « substantielles et contraignantes » pour le régime de Damas.