AP, Téhéran, 10 mai – Le vice-président iranien a suggéré mardi que Téhéran pourrait reprendre ses activités de traitement d’uranium jeudi et entendait ainsi forcer l’Europe à faire des concessions dans les négociations sur le dossier du nucléaire.
Le traitement est l’une des premières étapes du processus d’enrichissement d’uranium, qui peut être utilisé à des fins énergétiques, comme le prétend l’Iran, ou à des fins militaires, comme le soupçonnent les Etats-Unis.
Téhéran a suspendu ses activités d’enrichissement au cours des fragiles négociations menées avec la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, qui représente l’Union européenne (UE).
Mardi, le vice-président Gholamreza Aghazadeh a affirmé que Téhéran ne lèverait pas la suspension de son programme d’enrichissement, mais il a laissé entendre que le traitement pourrait en revanche reprendre dès jeudi. Il a expliqué que, par cette décision, l’Iran souhaitait faire comprendre à l’UE qu’elle devait apporter des garanties en échange des concessions de Téhéran.
« Levée la suspension volontaire ne requiert la permission de personne », a-t-il déclaré à la télévision publique iranienne. « Si nous décidons d’abandonner certains des engagements que nous avons pris volontairement, cela ne devrait rien changer, nulle part ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé dimanche que Téhéran avait décidé de reprendre ses activités de traitement de l’uranium dans sa centrale d’Ispahan, dans le centre du pays. L’adjoint de Gholamreza Aghazadeh a précisé à l’Associated Press (AP) que cela pourrait se faire dans un délai de deux à trois jours.
Nucléaire: l’Iran pourrait reprendre le traitement d’uranium jeudi
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