Radio Canada, 12 mai – L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne menacent de rompre leurs pourparlers avec l’Iran et de réclamer l’intervention du Conseil de sécurité de l’ONU si Téhéran reprend ses activités nucléaires.
Dans une lettre aux autorités iraniennes, les ministres des Affaires étrangères des trois pays proposent la tenue de discussions ministérielles dans les deux prochaines semaines afin de sortir de l’impasse et d’éviter la crise.
L’Iran invoque son droit d’utiliser la technologie nucléaire à des fins pacifiques et menace de perdre tout respect pour le Traité de non-prolifération si les pressions augmentent.
Les Iraniens souhaitent reprendre leurs activités de conversion d’uranium à Ispahan, une étape préalable à la fabrication du combustible nucléaire pouvant servir à des fins civiles ou militaires.
Washington soutient les efforts européens
Les États-Unis sont convaincus des visées militaires du programme nucléaire iranien, mais se sont rapprochés des Européens ces derniers mois.
Washington soutient les efforts diplomatiques européens et appelle Téhéran à respecter ses obligations internationales l’engageant à ne pas développer d’armes nucléaires, a souligné jeudi le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan.
De son côté, la secrétaire d’État, Condoleezza Rice, a exprimé son espoir que l’Iran poursuive les négociations avec les Européens sur son programme nucléaire, tout en rappelant qu’un recours devant le Conseil de sécurité de l’ONU en vue de possibles sanctions restait une option en cas d’échec.
Mme Rice a souligné « l’excellente coopération » entre le trio Berlin-Paris-Londres, engagé dans ces négociations, et Washington, qui n’a pas de contacts directs avec Téhéran.