La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé mercredi Téhéran et les grandes puissances à trouver un « bon accord » avant la date butoir des négociations sur le nucléaire iranien, fixée à fin mars. »Il faut un bon accord, et cela dans les semaines à venir, pas dans les mois à venir », a déclaré Mme Mogherini dans un entretien à l’AFP.
Le président américain Barack Obama a prévenu lundi qu’il n’y aurait pas de prolongation des négociations au-delà du 31 mars, la date butoir pour un accord politique dont les détails techniques seraient ensuite finalisés avant le 1er juillet.
« Je suis très encouragée par le degré d’engagement que je vois dans les négociations », a affirmé Mme Mogherini, qui a rencontré dimanche le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, à Munich.
Lors de leur rencontre, Mme Mogherini « a insisté sur la nécessité de régler les questions encore en suspens et souligné que le temps presse », a précisé une porte-parole, Maja Kocijancic, lors d’un point de presse à Bruxelles. « Il faut qu’on saisisse cette occasion ».
« Si l’Iran a la volonté politique, je pense qu’on pourra trouver un bon accord qui serait bénéfique à la région et au pays », a insisté Mme Mogherini à l’AFP.
Les grandes puissances exigent que l’Iran réduise ses capacités nucléaires afin d’empêcher qu’il puisse disposer un jour de la bombe atomique. Téhéran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales.
Ces négociations, qui ont redémarré en novembre 2013, ont déjà été prolongées à deux reprises.
Les prises de position des « durs » à Téhéran comme à Washington, où le Congrès dominé par les Républicains veut imposer de nouvelles sanctions contre l’Iran, compliquent la donne.