Avec l’AFP – Au Congrès américain, les parlementaires expriment leur scepticisme face à l’objectif affiché par l’exécutif américain de fixer, dans le cadre d’un éventuel accord, à au moins une année le temps nécessaire à l’Iran pour être capable de fabriquer une arme nucléaire.
« Au lieu d’empêcher la prolifération, nous sommes en train de gérer la prolifération », a regretté le sénateur démocrate Robert Menendez, auteur d’une proposition de loi de nouvelles sanctions contre l’Iran.
Les négociations internationales entre les pays du groupe P5+1 et l’Iran sur le nucléaire sont en réalité devenues des discussions entre Washington et Téhéran, a affirmé mardi un sénateur américain.
« Il est évident que ces négociations ne sont plus vraiment des négociations du P5+1 », a affirmé à des journalistes le républicain Bob Corker, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, à l’issue d’une audition à huis clos avec des responsables de l’exécutif.
« Il s’agit en fait plus d’une négociation bilatérale entre les Etats-Unis et l’Iran », a-t-il estimé. Le P5+1 inclut, outre les Etats-Unis, la Russie, la Chine, le Royaume-uni, la France et l’Allemagne.
Les présidents américain Barack Obama et iranien Hassan Rohani ont chacun pris la parole lundi et mardi pour exhorter l’autre à se décider, alors que les négociateurs se sont donné jusqu’au 31 mars pour parvenir à un accord politique.
« L’Iran a fait les pas nécessaires et maintenant c’est autour de l’autre partie de saisir l’opportunité », a déclaré Hassan Rohani, selon l’agence officielle Irna, mardi.
« Je ne vois pas l’utilité d’une nouvelle prolongation s’ils ne sont pas tombés d’accord sur une formulation fondamentale », a affirmé Barack Obama lundi.