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Traitement sévère des prisonniers politiques iraniens

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Traitement sévère des prisonniers politiques iraniens

Par Pooya Stone
Un prisonnier d’opinion iranien a entamé hier une grève de la faim pour protester contre son transfert dapns un hôpital psychiatrique et l’injection d’une substance contre son gré.

Behnam Mahjoubi, 33 ans, membre de la minorité religieuse des derviches gonabadis a été transféré dimanche à l’hôpital psychiatrique d’Aminabad, sans aucune information sur son traitement supposé et sa famille n’a pas été informée de l’endroit où il se trouvait.

Une source informée a déclaré que les responsables de la prison d’Evine avaient dit à ses proches qu’il avait été emmené à l’hôpital pour y être soigné, mais sa famille a découvert plus tard qu’il avait été illégalement emmené dans un lieu pour patients psychiatriques. Ils ont précisé qu’après que Mahjoubi eut découvert qu’un juge avait ordonné son transfert, il a entamé une grève de la faim.

Mahjoubi est l’un des 300 derviches arrêtés pour avoir participé à des manifestations en février 2018 à Téhéran. Il a été libéré, mais en août 2019, la chambre 26 du tribunal islamiste de Téhéran l’a condamné à deux ans de prison pour «rassemblement et collusion contre la sécurité nationale en communiquant avec d’autres et en organisant des rassemblements illégaux». Comme d’habitude, une fausse accusation pour intimider les dissidents.

Mahjoubi a commencé à purger sa peine en juin 2020, mais les autorités pénitentiaires l’ont empêché d’accéder aux médicaments nécessaires que sa famille lui apportait. Le médecin de la prison lui a dit de prendre des somnifères à la place. En conséquence, Mahjoubi a fait une crise samedi et il est maintenant paralysé d’un côté de son corps.

Son épouse, Saleheh Hosseini, a écrit dans une lettre ouverte: «Mon mari a été transféré à l’hôpital d’Aminabad alors qu’il était paralysé en raison de l’arrêt de ses médicaments. Pourquoi ne lui avez pas donné ses médicaments? Nous avons préparé nous-mêmes ses médicaments tous les mois, alors qu’il était de votre devoir de préparer et de livrer ses médicaments. »

Le régime a régulièrement recours au refus de soins médicaux afin de faire pression sur les prisonniers d’opinion, en violation directe du droit international et iranien.

Par ailleurs, Mostafa Hashemizadeh, étudiant à l’université de Téhéran, a été convoqué vendredi devant le tribunal d’Evine pour commencer à purger sa peine de six ans de prison pour avoir protesté contre la destruction intentionnelle par le régime d’un avion de ligne ukrainien en janvier.

L’étudiant en génie civil a été condamné à 5 ans de prison pour «rassemblement et collusion pour perturber la sécurité nationale» et à une année supplémentaire de prison pour «trouble à l’ordre public». Il a également été condamné à trois mois de travaux forcés, 74 coups de fouet et une interdiction de deux ans d’entrer dans le dortoir de l’université.

Hashemizadeh a été contraint de faire de faux aveux après qu’un interrogateur a menacé de le tuer au moins deux fois.

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