Iran Focus – On ne sait toujours pas si l’Iran et les grandes puissances impliquées dans les discussions sur son programme nucléaire parviendront à un accord avant la fin du mois, a déclaré Laurent Fabius cité par Reuters lors d’un déplacement dimanche à l’étranger.
Le ministre français des Affaires étrangères a expliqué. « Nous pensons qu’il faut être extrêmement ferme et que, si accord il y a, il doit être robuste. Cela veut dire qu’il doit pouvoir être vérifié. Un accord qui n’est pas vérifiable, c’est un accord qui n’est pas applicable ».
Laurent Fabius rencontrera lundi à Luxembourg son homologue iranien Mohammad Javad Zarif pour faire le point sur les intentions iraniennes avant l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations.
L’entretien sera suivi d’une réunion entre le chef de la diplomatie iranienne et l’ensemble des Européens impliqués dans les négociations avec Téhéran « Je verrai demain les négociateurs iraniens mais, au stade où nous en sommes, les choses ne sont pas claires », a-t-il déploré.
Une source diplomatique française a affirmé : « On va voir si on a avancé ou reculé. Il reste beaucoup de travail pour parvenir à un accord solide que nous souhaitons ».
Par ailleurs, le parlement du régime iranien a voté dimanche un texte visant à encadrer les concessions susceptibles d’être faites par Téhéran dans les négociations nucléaires. Le texte doit encore être adopté formellement par le Parlement et par le Conseil des gardiens de la Constitution, une instance dont les membres ne sont pas élus, avant d’avoir force de loi.
Ce texte propose également de déléguer la supervision d’un accord sur le programme nucléaire au Conseil suprême de sécurité nationale, un organe contrôlé par le guide suprême Ali Khamenei.
Le texte exige une levée immédiate des sanctions internationale et l’interdiction de toute inspection des sites militaires iraniens, ce que les Etats-Unis et la France ont prévenu qu’ils n’accepteraient pas.
Le président du parlement iranien Ali Larijani a mis les députés en garde contre l’adoption de ce texte, jugeant qu’il risquait d’imposer trop de contraintes à Ali Khamenei. « Le Conseil suprême de sécurité nationale est placé sous l’autorité du guide suprême et nous ne devons pas lui lier les mains sur cette question », a-t-il dit, cité par l’agence de presse Irna.