ATS, Téhéran, 15 mai – L’Iran a accepté de reporter la reprise annoncée de certaines activités nucléaires sensibles. La République isalmique veut mener dans les prochains jours des discussions de haut niveau et de la «dernière chance» avec l’Europe.
Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a annoncé qu’avec ses collègues allemand et britannique, il devrait rencontrer «dans les prochains jours» les responsables iraniens pour éviter une escalade pouvant mener la République islamique devant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le dirigeant iranien en charge du nucléaire, Hassan Rohani, a prévenu les Européens: les Iraniens diront au cours de cette réunion que les négociations visant à obtenir de la République islamique les garanties qu’elle ne fabrique pas la bombe atomique ne peuvent se poursuivre à long terme sans que l’Iran reprenne une partie de ses activités nucléaires.
«Les prochains jours offrent une dernière chance aux Européens», a dit le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi. L’Iran n’en a pas moins cédé à la pression de l’Europe en acceptant de différer le redémarrage de l’usine de conversion d’uranium d’Ispahan.
Téhéran a accepté en novembre 2004 de suspendre toutes ses activités liées à l’enrichissement, y compris la conversion.
L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne essaient actuellement de le convaincre de renoncer à l’enrichissement, seule garantie probante selon elles de la nature purement civile de son programme nucléaire.
Le Parlement conservateur a, pour sa part, adopté par 188 députés sur 205 présents, et aux cris de «Dieu est le plus grand» et «mort à l’Amérique», une loi forçant le gouvernement à garantir la production de combustible nucléaire, donc l’enrichissement d’uranium.