Ce lundi, l’Union Européenne a de nouveau sanctionné 82 responsables du régime des mollahs iraniens pour « graves violations des droits de l’homme » en Iran. Ces responsables comprennent des forces de sécurité de l’État actuel et ancien du régime, des procureurs, des juges et des législateurs iraniens.
Depuis 2011, les 28 nations de l’UE ont gelé les actifs, interdit l’exportation d’équipements qui peuvent potentiellement être utilisés pour des motifs de répression et l’équipement interne pour la surveillance des télécommunications en Iran, et prohibé aux responsables iraniens de voyager en raison des violations des droits de l’homme dans le pays.
Ces sanctions ont été renouvelées chaque année depuis, et les sanctions actuelles sont en vigueur jusqu’au 13 avril 2017.
Par ailleurs, le 12 avril dernier, les pays du G7, réunis à Hiroshima, ont appelé l’«l’Iran à respecter ses obligations internationales dans le domaine des droits de l’homme, y compris le respect de la liberté d’expression, y compris les professionnels des médias, la liberté de religion ou d’opinion et d’autres cas des droits de l’Homme et d’arrêter les exécutions dépourvues de crédits juridiques et contraires aux engagements internationaux ».
Le même jour, le député européen Gérard Deprez, président de l’intergroupe des Amis d’un Iran libre (FOFI) qui bénéficie du soutien de plus de 200 membres du Parlement européen issus de différents groupes politiques, a envoyé un communiqué à la Haute représentante de l’UE Mme Federica Mogherini concernant sa prochaine visite en Iran : « après l’accord sur le nucléaire iranien, toutes les relations futures que nous entretenons avec l’Iran devraient être conditionnés à l’arrêt des exécutions et à un net progrès en matière de respect des droits de l’homme et de la situation des femmes. »
Il a également évoqué sa surprise vis-à-vis de cette visite, qui a lieu sans aucun signe d’amélioration du respect des droits de l’homme en Iran, et demande à Mme Mogherini de « faire une déclaration publique à Téhéran concernant la nécessité, pour les autorités iraniennes, de faire preuve de respect à l’égard des droits fondamentaux de leurs citoyens » et de rencontrer plusieurs prisonniers politiques.
Il est important de souligner que, comme l’a récemment rappelé Amnesty International, l’Iran détient le triste record mondial du nombre d’exécutions par habitant. Selon le président « modéré » Rohani, les 2300 exécutions capitales ordonnées depuis sa prise de fonction sont justifiées par la « loi de Dieu ».