Iran Focus, 1 juin Sur le site de la BBC en persan, on pouvait lire hier linquiétude du patron des services secrets allemands. En effet, selon lui, une centaine dentreprises iraniennes sur le territoire allemand, déploient des activités tous azimut pour se procurer du matériel et de la technologie nucléaire.
On peut imaginer ce que font des centaines dautres entreprises dans les pays de lUnion européenne, particulièrement chez les deux autres membres de la troïka qui depuis des mois prêchent benoîtement le pouvoir des négociations et ne jurent que par lengagement constructif ou autre politique complaisante.
On assiste là à un pillage en règle, ou plutôt à un vide grenier, parce que les portes sont ouvertes. Il faudrait une bonne dose de myopie ou de naïveté pour ne pas sen rendre compte. « Nous négocions ! », nous rabâche-t-on. Ce nest pas sans rappeler la guerre Iran-Irak, où on retrouvait le même schéma avec des entreprises iraniennes qui faisaient preuve dun zèle à tout crin pour se procurer des armes et des munitions. On connaît le résultat puisque les canons ont tonné pendant huit ans.
Ne soyons pas étonnés si demain les ayatollahs nous mettent stoïquement devant le fait accompli. La politique actuelle leur aura donné le temps nécessaire pour fabriquer la bombe, ça on le savait, mais aussi le matériel, et ça cest plus douloureux, ne serait-ce que pour lamour-propre des démocraties. Dautant plus quils viennent de tirer un missile de 2000 km avec un combustible solide, résultat de leur avancée dans les travaux nucléaires. Comme le disait un diplomate occidental cité par lAFP à ce sujet, « Pourquoi utiliser une Rolls Royce pour délivrer une pizza ? ». Mais enfin, il nous ont bien dit que leur objectif était « pacifique » nest-ce pas ?