AFP, Paris, 19 juin – Le processus entre Européens et Iraniens sur le nucléaire « se joue » en grande partie lors du second tour de l’élection présidentielle iranienne le 24 juin, a estimé dimanche le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy.
« Il est excessivement important de comprendre que se joue une grande partie aussi de notre processus sur les matières nucléaires dangereuses », a déclaré M. Douste-Blazy à la radio privée Europe 1.
« C’est la première fois de l’Histoire de l’Iran qu’il y a un deuxième tour entre deux personnes, l’une était attendue, l’autre ne l’était pas », a souligné le chef de la diplomatie française en référence au modéré Akbar Hachémi Rafsandjani et à l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.
« M. Rafsandjani a eu dans le passé quelques attitudes un peu plus libérales et on sent depuis quelques semaines une diminution de la tension entre Téhéran et l’Union européenne et la communauté internationale à ce sujet », a-t-il estimé à propos des négociations sur le dossier nucléaire.
« Les Européens ont entamé par l’accord de Paris du 15 novembre 2004 un processus politique qui vise à parler avec les Iraniens d’affaires politiques, économiques mais surtout nucléaires », a-t-il rappelé.
Il est important de « regarder les résultats de l’élection présidentielle iranienne dans le cadre de cet accord de Paris, de ce processus politique, sachant que la communauté internationale aide les Européens » à convaincre l’Iran de renoncer à l’arme nucléaire, a dit M. Douste-Blazy, en précisant qu’il parlait notamment de la Chine, des Etats-Unis et du Japon.
Le processus sur le nucléaire « se joue » vendredi en Iran (Douste-Blazy)
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