AFP, Téhéran, 2 août – L’Iran a rejeté mardi la mise en demeure européenne de renoncer à reprendre certaines activités nucléaires ultra-sensibles en déclarant qu’il n’abandonnerait pas ses « droits légitimes » et que « le temps de la menace et de l’intimidation (était) révolu ».
« Les activités nucléaires de la République islamique sont pacifiques et placées sous le contrôle de l’Agence internationale de l’énergie atomique, nous respectons les règles internationales, mais nous ne renoncerons pas à nos droits légitimes », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi cité par l’agence officielle Irna.
« Au lieu de nous menacer, les Européens feraient mieux de respecter l’accord de Paris », a-t-il dit.
« Le temps de la menace et de l’intimidation est révolu », a-t-il ajouté.
L’Iran a entamé lundi les travaux pour la reprise de la conversion d’uranium.
Dans une lettre adressée au dirigeant iranien en charge du nucléaire, les ministres des Affaires étrangères allemand, français et britannique ainsi que le Haut représentant pour la politique extérieure de l’Union européenne somment les Iraniens de ne pas mettre leur projet à exécution, faute de quoi d’autres « actions » seraient entreprises, un euphémisme pour un possible recours au Conseil de sécurité de l’Onu.
« Nous donnerons prochainement notre réponse à cette lettre par la voie diplomatique », a déclaré M. Assefi.
Les Européens « doivent eux aussi tenir leurs engagements et la menace ne mène nulle part », a-t-il insisté.
Pour les Iraniens, les Européens se sont engagés par l’accord de Paris à reconnaître leur droit à l’enrichissement d’uranium et à la conversion.
Ils estiment que huit mois de négociations avec les Européens leur ont rapporté « très peu (…) sinon rien ».
L’Iran rejette la mise en demeure européenne
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