AFP, Berlin, 2 août – Le chancelier allemand Gerhard Schroder a mis en garde mardi l’Iran contre tous « engagements unilatéraux » sur le dossier nucléaire, affirmant que Téhéran ne parviendrait pas à diviser les pays occidentaux sur ce sujet.
La situation est « difficile et ultra-sensible », a reconnu le chancelier à Berlin. Téhéran ne doit pas douter du fait que les Européens sont opposés à ce que l’Iran se dote d’armes nucléaires, a-t-il ajouté alors qu’il recevait un prix.
Le régime iranien n’a aucune chance de dresser les Européens les uns contre les autres, a-t-il encore dit.
L’Iran a commencé lundi à Ispahan (centre) des travaux pour la reprise d’activités nucléaires ultra-sensibles, malgré les mises en garde internationales contre une décision pouvant le conduire devant le Conseil de sécurité de l’Onu.
L’UE, représentée par l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, négocie depuis décembre avec l’Iran pour obtenir les garanties que la République islamique, suspecte après des années de dissimulations, ne cherche pas à fabriquer l’arme nucléaire. Elle lui offre en contrepartie une coopération nucléaire, commerciale et politique.
Gerhard Schroder a encore rappelé que les Européens étaient prêts à d’importants compromis économiques.
L’Iran a continué mardi à défier la communauté internationale et l’Europe en poursuivant ses travaux à Ispahan malgré la menace du recours d’une saisine du Conseil de sécurité de l’Onu brandie par des parlementaires américains, tout en marquant sa volonté de poursuivre la négociation.
France, Grande-Bretagne, Allemagne et Union européenne ont lancé une mise en garde commune mardi à Téhéran, affirmant que si l’Iran reprenait des activités nucléaires sensibles, « les négociations seraient stoppées » et « d’autres types d’actions » seraient envisagées.
Schroder met en garde l’Iran contre des « engagements unilatéraux »
-