Bloomberg, New-York, 18 août Par Alex Morales LIran a continué de produire des centrifugeuses qui sont utilisées dans le processus denrichissement duranium, en infraction avec laccord passé en novembre 2004 avec la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne pour suspendre toutes ces activités, a déclaré lopposition en exil, le Conseil national de la Résistance iranienne.
LIran ce mois-ci a retiré les scellés des Nations Unies sur les équipements utilisés pour lenrichissement de luranium de son site dIspahan, après avoir rejeté une offre davantages technologiques et économiques de la troïka européenne en échange de larrêt de ses activités de conversion. Même durant la suspension supposée, lIran a continué de faire des centrifugeuses, a dit le CNRI dans une conférence de presse à Londres aujourdhui.
« Dans plusieurs lieux secrets, y compris de nombreux sites autour de Téhéran, le régime travaille sans répit à la fabrication de centrifugeuses », a dit à la presse Hossein Abedini, membre de la commission des affaires étrangères du CNRI. « Des milliers de ces machines ont déjà été construites et sont prêtes à lusage », dans un travail qui « na pas cessé ces derniers mois ».
Les Américains accusent lIran de poursuivre un programme darmes nucléaires. Adam Ereli, porte-parole adjoint du département dEtat, a dit la semaine dernière à Washington quune saisine de lIran par le Conseil de Sécurité de lONU pour des sanctions sera la « prochaine étape ». LIran na cessé de répéter que son programme nucléaire a un but pacifique. Personne na répondu aux appels faits au ministre iranien des affaires étrangères aujourdhui.
Le CNRI a par le passé révélé des informations sur les activités nucléaires de lIran qui se sont révélées vraies. Le groupe en août 2002 avait dit que lIran construisait en secret des installations nucléaires à Natanz et à Arak. LIran a admis lexistence de ces installations lors dune visite dans la république islamique en février 2003 des autorités de lAgence international de lénergie atomique.
Des compagnies écrans
Le régime iranien a également monté un « réseau massif de compagnies écrans » pour dissimuler les activités liées au nucléaires, a dit Abdeini. Il a nommé des compagnies, en indiquant que certaines étaient situées à Ispahan et à Téhéran. Il a nommé cinq responsables quil dit être impliqués dans la production de centrifugeuses. Toutes les informations, obtenues de personnes travaillant dans divers services gouvernementaux ont été transmises à lAIEA, a-t-il ajouté.
« Nous examinons ceci juste comme nous le faisons avec toutes les informations », a indiqué le porte-parole Mark Gwozdecky, le porte-parole de lAIEA dans une interview à Vienne où est basée lagence. « Nous suivrons toutes les pistes crédibles. »
Lagence surveille le site dIspahan en Iran, où les travaux ont repris ce mois-ci dans les premières étapes de conversion duranium. Le processus mène à lenrichissement de luranium, qui peut être utilisé dans des centrales dénergie ou des armes nucléaires.
Le plutonium
Le régime religieux iranien, dirigé par layatollah Ali Khameneï, « est incliné à » se doter darmes nucléaires et continue de produire du plutonium à Arak, et il travaille aussi à des projets de fabrication dogive nucléaires, de fuselage et dinitiateur à neutrons, a déclaré Abedini.
Les centrifugeuses tournent à une vitesse supersonique et peuvent enrichir le gaz dhexafluorure duranium, qui peut servir aux armes atomiques. Selon les termes de son accord avec lUE, lIran avait dit quil cesserait de fabriquer et dimporter des centrifugeuses à gaz.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a été fondé en juillet 1981 pour sopposer à la république islamique dIran. Il comprend des groupes comme les Moudjahidine du peuple, lorganisation des Guérilleros Fedayines du peuple dIran, et des Professeurs engagés des Université iraniennes et des Ecoles supérieures. Son siège se trouve à Auvers-sur-Oise, dans le nord de Paris.