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L’Iran va récuser le rapport de l’AIEA aux demandes « inacceptables » (PAPIER GENERAL)

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AFP

TEHERAN – L’Iran va récuser le rapport de Mohammad ElBaradei, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA) qui comporte des « erreurs » et présente des demandes « inacceptables », a déclaré mercredi à l’AFP un des principaux négociateurs nucléaires iraniens.

Ali Agha-Mohammad, qui est l’un des porte-parole du Conseil suprême de la sécurité nationale, en charge du dossier nucléaire, a également mis en garde les Etats-Unis et l’Union européenne contre l’envoi du dossier iranien au Conseil de sécurité de l’ONU car « la menace est vouée à l’échec ».

« Nous sommes en train d’examiner le rapport et de répondre point par point à ces erreurs (…) Plusieurs demandes sont inacceptables et vont au-delà des traités internationaux et du protocole additionnel », signé par l’Iran et qui autorise des inspections surprises des sites nucléaires, a déclaré Ali Agha-Mohammadi.

Dans son rapport, M. ElBaradei a souligné les manquements de l’Iran et a affirmé que l’AIEA n’était « pas encore en mesure après deux ans et demi d’inspections et d’enquêtes intenses d’éclaircir certaines questions en suspens ». Il a demandé « une pleine transparence de la part de l’Iran ».

M. ElBaradei a également affirmé que l’Iran continuait ses activités de conversion d’uranium malgré la résolution, adoptée le 11 août, du conseil des gouverneurs de l’agence de les suspendre.

L’Iran a toujours affirmé que son programme nucléaire était pacifique et visait à produire de l’électricité pour répondre à ses besoins énergétiques, conformément au Traité de non prolifération (TNP), dont il est signataire.

« Nous acceptons tout ce qui est conforme aux normes internationales. Nous avons décidé d’appliquer le protocole additionnel mais l’agence ne peut pas inventer des règles spécifiques pour l’Iran », a déclaré M. Agha-Mohammadi.

L’Iran avait accepté en novembre 2004 de suspendre ses activités liées à l’enrichissement d’uranium dans le cadre de négociations avec les trois grands pays européens (France, Allemagne et Grande-Bretagne).

Les trois pays européens ont tenté de convaincre l’Iran de renoncer à l’enrichissement d’uranium en échange d’un accord de coopération politique, économique et sécuritaire.

Il y a un mois, l’Iran a rejeté la proposition de coopération des Européens, jugée « humiliante », et a décidé de rependre partiellement ses activités nucléaires ultrasensibles à l’usine de conversion d’Ispahan (centre).

Interrogé à propos de la demande des Européens d’arrêter les activités de conversion avant toute reprise des négociations, M. Agha-Mohammadi a répondu que Téhéran « n’acceptait pas des négociations avec des conditions ».

« La suspension était volontaire et visait à établir la confiance. Mais les Européens nous ont fait des propositions inacceptables. C’est à eux de nous redonner confiance », a-t-il ajouté.

Le refus de l’Iran de suspendre ses activités de conversion risque d’amener les Européens, soutenus par les Etats-Unis, à envoyer le dossier iranien au Conseil de sécurité.

« Il n’y a aucune raison d’envoyer le dossier au Conseil de sécurité. Cela voudra dire qu’il y a une volonté politique. La menace est vouée à l’échec. Nous appelons à la coopération internationale et rejetons les menaces », a déclaré M. Agha-Mohammadi.

Le nouveau président conservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré qu’il allait faire ces prochains jours de nouvelles propositions pour sortir de l’impasse.

L’Iran semble vouloir chercher à inclure des pays non alignés, mais aussi la Russie et la Chine, dans les négociations avec les Européens pour les « rééquilibrer ».

Ali Larijani, le nouveau secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale et chargé des négociations nucléaires s’est rendu mercredi au Pakistan après s’être rendu visite en Inde pour trouver des soutiens.

Le prochain conseil des gouverneurs de l’AIEA doit décider le 19 septembre des « suites à donner » au refus de l’Iran de stopper ses activités nucléaires sensibles.

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