AFP : 19 octobre – L’Iran va participer à une réunion que tiendront jeudi à Vienne des responsables britannique, français et allemand pour faire de nouvelles propositions à Téhéran afin d’obtenir un arrêt de ses activités d’enrichissement d’uranium, a déclaré mardi un responsable iranien à l’AFP.
« L’Iran va envoyer à la réunion de Vienne une délégation qui sera dirigée par le directeur des Affaires politiques internationales au ministère des Affaires étrangères, Amir Hossein Zamani-Nia », a indiqué Hossein Moussavian, porte-parole de la délégation chargée des négociations sur le dossier nucléaire et responsable au Conseil suprême national.
Il a affirmé que la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne seraient représentés à cette réunion par des responsables de leurs ministères des Affaires étrangères respectifs.
Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw avait auparavant déclaré, après des entretiens à Londres avec son homologue allemand Joschka Fischer, qu’une réunion de responsables des ministères des Affaires étrangères aurait lieu jeudi prochain sur le dossier nucléaire iranien.
L’AIEA a donné à l’Iran jusqu’au 25 novembre pour dissiper les soupçons sur la finalité militaire de ses activités nucléaires. L’agence a aussi réclamé la suspension de toutes les activités iraniennes d’enrichissement d’uranium.
Paris, Londres et Berlin avaient annoncé la semaine dernière, lors d’une réunion du G8 à Washington, qu’ils présenteraient cette semaine de nouvelles propositions à l’Iran pour obtenir un arrêt de ses activités d’enrichissement contre le droit d’importer du combustible nucléaire pour ses futures centrales.
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Gholamreza Aghazadeh, a répété mardi que l’Iran voulait enrichir l’uranium pour produire le combustible pour ses futures centrales nucléaires.
« Nous ne disons pas que nous allons refuser le combustible que les Occidentaux veulent nous donner. Nous voulons produire notre combustible nucléaire en Iran même et aussi acheter ce qui nous manque à l’Occident », a déclaré M. Aghazadeh à la télévision iranienne.
« L’Iran doit encore nous donner la confiance dont nous avons besoin quant à ses intentions », a déclaré à Londres le chef de la diplomatie britannique.
Joschka Fischer, s’est pour sa part dit en complet accord avec son homologue britannique. « Je veux souligner que nous sommes vraiment sur la même ligne (à propos) de l’Iran, a-t-il affirmé.
Samedi, le ministère français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a répété que la France et ses partenaires du G8 avaient pour objectif « la suspension complète » par l’Iran de ses activités d’enrichissement d’uranium.