Associated Press : 22 octobre – Vienne, Autriche Un groupe iranien en exil sest irrité vendredi des avantages contenus dans loffre européenne destinée à obtenir du régime de Téhéran quil arrête denrichir de luranium, disant quelle comprendrait la promesse que lUE continuera de considérer un de ses principaux membres comme une organisation terroriste.
Dans un communiqué mis à la disposition de lAssociated Press, le Conseil national de la Résistance iranienne basé à Paris a déclaré que le texte – formellement présenté à l’Iran cette semaine par la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne – « tourne la guerre contre le terrorisme en dérision ».
Les négociateurs européens ont inclus une référence au groupe de résistance iranien les Moudjahidines du peuple dIran dans leur offre de dernière chance dun accord commercial et de technologie nucléaire civile pacifique pour pousser lIran à abandonner lenrichissement et à éviter la menace imminente de sanctions de lONU.
Le document présenté à une délégation iranienne à Vienne jeudi incluait une promesse comme quoi les Européens « continueront de considérer les Moudjahidine du peuple comme une organisation terroriste ». Les Moudjahidine du peuple, principal groupe de la coalition du Conseil de résistance, est également sur la liste des organisations terroristes du Département dEtat.
Le conseil a qualifié le maintien de la désignation de terroriste comme « honteux » et a accusé les autorités iraniennes dutiliser cette marque de lUE comme prétexte pour « torturer, exécuter et réprimer les opposants ».
Le Conseil a appelé la communauté internationale à cesser de mettre le groupe dans la liste noire, dont il affirme quelle » ne fera que conduire à la montée des violations des droits de l’homme en Iran et au rôle croissant des mollahs dans le terrorisme international. »
Le mois dernier, le Conseil national de la Résistance iranienne avait annoncé avoir découvert une preuve de plus que les activités nucléaires sont plus importantes que ce quil admet en public. Il avançait que lIran avait un site de transformation duranium près de Bandar Abbas, un port industriel majeur dans le sud de lIran qui abrite un centre de production de missiles, une raffinerie de pétrole et un grande site dénergie thermique.
Il y a deux ans, lopposition iranienne avait été la première à rendre publique que lIran menait un programme secret denrichissement de luranium.
LIran insiste sur le fait que son programme nucléaire est pacifique et uniquement destiné à produire de lélectricité. Les USA avancent quil cherche en secret à fabriquer des armes atomiques et veut saisir au plus vite le Conseil de sécurité de lONU pour imposer des sanctions.
Les diplomates impliquées dans loffre davantages nont pas pu être joints immédiatement pour commenter vendredi les protestations du Conseil.
Les autorités de lUnion européenne à Bruxelles, en Belgique, ont dit vendredi quelles étaient satisfaites de la manière dont se déroulaient les négociations avec lIran et ont dit que cette proposition en discussion était une initiative de lUE. Il y aura une autre réunion, ont-elles dit, à Vienne, la semaine prochaine sur cette proposition.
Jeudi, les délégués iraniens ont dit qu’ils emmèneraient la proposition à Téhéran pour l’étudier.
Les 35 nations du conseil des gouverneurs de lagence internationale de lénergie atomique rendront une nouvelle évaluation de la coopération de lIran avec lagence nucléaire le 25 novembre.
La Grande-Bretagne, la France et lAllemagne ont dit quelles soutiendraient dans cette rencontre lappel de Washington de déférer lIran devant le Conseil de sécurité pour ses provocations et son refus de se conformer si Téhéran ne donnait pas son accord à ces propositions, ne suspendait pas son enrichissement et nacceptait pas que lAIEA vérifie quil la bien fait.
LIran a repris ses essais, assemblant et fabriquant des centrifugeuses pour enrichir de luranium, attisant l’inquiétude américaine qu’il ne cherche qu’à fabriquer une bombe.