AFP : 26 octobre – Le Parlement iranien doit examiner dimanche une proposition de loi obligeant le gouvernement à reprendre immédiatement l’enrichissement de l’uranium et à cesser d’appliquer le protocole additionnel au Traité de non prolifération (TNP), a-t-on appris de source officielle.
« Quatre vingt-treize députés ont signé cette proposition de loi » à caractère prioritaire contraignant le gouvernement « à mettre un terme immédiat à la suspension de l’enrichissement de l’uranium ainsi qu’à l’application volontaire du protocole additionnel », a indiqué la parlementaire conservatrice Rafaat Bayat, citée par l’agence officielle Irna.
Dominé par les conservateurs, le Parlement iranien compte 290 membres.
Sous la pression de la communauté internationale, inquiète que l’Iran cherche à obtenir la bombe atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil, le gouvernement du président réformateur Mohammad Khatami, avait accepté fin 2003 de suspendre l’enrichissement de l’uranium et avait signé le protocole additionnel au TNP, décidant de l’appliquer avant même sa ratification par le Parlement.
Depuis lors, les conservateurs ont perdu la majorité au Parlement, et celui-ci entrave par tous les moyens possibles l’action du gouvernement.
Le protocole additionnel expose à des inspections inopinées des experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) toutes les installations iraniennes liées au programme nucléaire national ou susceptibles de l’être.
Lundi, le dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, Hassan Rohani, a déclaré que l’Iran était prêt, sous certaines conditions, à envisager une suspension illimitée de toutes ses activités liées au cycle de l’enrichissement de l’uranium comme l’ont réclamé la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.