SDA-ATS : 27 octobre – La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont commencé mercredi matin une réunion avec l’Iran à Vienne. Les trois pays doivent entendre la réponse de Téhéran à une offre de coopération en échange d’un arrêt illimité de l’enrichissement de l’uranium.
L’Iran estime qu’il existe encore de nombreuses « ambiguïtés » dans la proposition européenne qui lui éviterait de possibles sanctions de l’ONU s’il renonce à enrichir de l’uranium, avait déclaré mardi soir le porte-parole de l’équipe des négociateurs iraniens, Hossein Moussavian.
Les trois pays européens proposent à Téhéran de lui fournir de la technologie nucléaire civile, y compris éventuellement un réacteur de recherche à eau légère.
Au préalable, Téhéran devra prouver qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme atomique, en commençant par suspendre sine die les activités liées à l’enrichissement d’uranium. L’uranium hautement enrichi peut servir aussi bien à l’énergie civile qu’à la bombe nucléaire.
En marge de cette rencontre, quelques dizaines de militants d’opposition au régime de Téhéran – les Moudjahidine du peuple iranien – ont manifesté dans le centre de Vienne pour demander que leur organisation ne figure plus sur la liste des groupes terroristes de l’Union européenne, où elle est inscrite depuis mai 2002.
« Les Européens proposent de maintenir les Moudjahidine sur la liste des organisations terroristes si l’Iran renonce à l’enrichissement d’uranium. C’est la preuve que cette classification est purement politique », a déclaré Javad Dabiran, porte-parole du Conseil national de la résistance en Iran (CNRI).