AFP, LONDRES, 4 février – Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a averti que le Conseil de sécurité de l’Onu serait sans doute amené à prendre des mesures si l’Iran refusait d’arrêter son programme nucléaire.
Se félicitant de la décision de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de saisir le conseil de sécurité du dossier, M. Straw a déclaré que « l’Iran avait toujours l’opportunité, entre maintenant et la réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA en mars, de se mettre en conformité avec cette dernière résolution de l’Agence internationale de l’énergie atomique en arrêtant totalement » son programme nucléaire soupçonné d’abriter des ambitions militaires.
« Si ce n’est pas le cas, des décisions du Conseil de sécurité sont presque inévitables », a ajouté le ministre britannique.
L’éxécutif de l’AIEA a décidé samedi à Vienne de transmettre le dossier de l’Iran au Conseil de sécurité de l’Onu pour ses activités nucléaires suspectes.
M. Straw s’est également félicité de « l’ampleur du vote en faveur de cette résolution » au sein de l’Agence.
« Cela signale la détermination de la communauté internationale à empêcher la propagation des armes nucléaires au Proche Orient », a affirmé le chef de la diplomatie britannique parlant d’un vote « significatif ».
La résolution européenne a été adoptée par 27 voix pour, trois contre (Cuba, Syrie et Venezuela) et 5 abstentions (Algérie, Belarus, Indonésie, Libye et Afrique du Sud), selon un porte-parole de l’AIEA.
« Cela constitue une amélioration significative au niveau du consensus international depuis la dernière résolution (de l’AIEA) en septembre 2005 », a estimé M. Straw.