AFP, 7 mars – La Chine, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a réaffirmé mardi son souhait d’un réglement de la question nucléaire iranienne par la « voie diplomatique ».
« Nous maintenons que la question doit être réglée par la voie diplomatique et la négociation », a déclaré Li Zhaoxing, au cours d’une conférence de presse en marge de la session annuelle du parlement chinois.
« Il y a encore de la place pour un réglement de la question dans le cadre de l’AIEA », a ajouté le chef de la diplomatie chinoise.
« La communauté internationale ne doit pas relcher ses efforts pour trouver une solution diplomatique. Nous espérons que les différentes parties concernées vont faire preuve de retenue, de calme et de souplesse », a encore dit M. Li, demandant à nouveau à l’Iran de « respecter le traité de non prolifération nucléaire ».
« Nous espérons que l’Iran va coopérer avec l’AIEA », a déclaré le ministre.
La réaffirmation de la position de la Chine, membre permanent du Conseil de sécurité de l’Onu, est intervenue alors que l’exécutif de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) réexamine à Vienne le dossier nucléaire iranien, en prélude probable à une convocation du Conseil de sécurité.
L’administration Bush a réclamé lundi l’entrée en action rapide du Conseil de sécurité de l’Onu pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, le jour où commençait la réunion capitale de l’AIEA sur le sujet.
« A moins d’un revirement dramatique, j’attends du conseil (exécutif) de l’AIEA qu’il confirme le jugement rendu il y a trente jours et que le problème soit pris en charge assez rapidement par le Conseil de sécurité des Nations unies parce que c’est là qu’il doit être traité », a dit le sous-secrétaire d’Etat Nick Burns.
L’AIEA a décidé en février d’informer le Conseil de sécurité de l’état du dossier. Mais elle a différé d’un mois la mise en action du Conseil pour donner une chance à la République islamique de se conformer aux demandes internationales.
Depuis, l’Iran a poursuivi l’enrichissement repris en janvier, refusant de suspendre ces activités pouvant produire le combustible de centrales civiles, mais aussi la charge explosive de bombes atomiques.