Reuters, Londres Jeudi, la Grande-Bretagne a déclaré quelle prenait au sérieux lIran qui menace dinfliger la « douleur » à la hauteur des mesures que pourraient prendre le Conseil de Sécurité de lONU pour sanctionner Téhéran qui refuse de stopper ses travaux nucléaires controversés.
Un haut responsable britannique directement impliqué dans laffaire du nucléaire iranien, a affirmé que le langage utilisé par le haut responsable de la sécurité iranien mercredi avertissant que lIran pourrait infliger « douleur et souffrance » en réponse à des mesures du Conseil de Sécurité, était familier.
« Il ny a rien dexplicite mais il sagit dune menace à peine voilée de recours à la violence », a affirmé le haut responsable britannique.
Les commentaires de lIran, suite à la réunion de lorgane de surveillance nucléaire de lONU qui sest accordé pour renvoyer le cas du conflit sur le programme nucléaire iranien au Conseil de Sécurité, laissent encore plus à penser que lIran aide des insurgés irakiens qui prennent pour cible les troupes occidentales en Irak.
« Les Iraniens en Irak soutenaient aussi bien les parties au sein de lappareil politique que les organisations et les milices en dehors de lappareil politique, et continuent de le faire », a-t-il dit.
Les États-Unis et lUnion Européenne veulent faire pression sur lIran pour que le pays cesse ses travaux nucléaires sensibles quils suspectent de détourner pour développer une bombe atomique, accusation que dément Téhéran.
La déclaration de mercredi du haut responsable de la sécurité iranien, Javad Vaïdi, semble être principalement dirigée contre les États-Unis, mais lorsquon lui a demandé si des attaques pourraient avoir lieu en Grande-Bretagne, le dirigeant britannique a rétorqué :
« Il ne sagit que dune menace rhétorique à ce stade mais parce que lIran a eu dans le passé recours à la violence pour atteindre ses objectifs de politique étrangère, nous devons la prendre au sérieux ».
TECHNOLOGIE
Celui-ci a également déclaré quil pensait que lIran pouvait accéder à la technologie pour développer des armes atomiques en un an, bien quil lui faudrait en réalité plus de temps pour fabriquer une bombe.
Il a affirmé que la Grande-Bretagne désirait passer par les Nations Unies pour aborder le problème de lIran.
Pour commencer, le Conseil de Sécurité va probablement délivrer une déclaration demandant un rapport de lAgence Internationale de l’Énergie Atomique sur la coopération ou non de lIran et la suspension ou non de ses activités, selon les diplomates.
« Si lIran ne répond pas favorablement après un certain délai qui sil était de lordre de 30 jours ne serait pas irraisonnable selon moi, alors je pense que le Conseil de Sécurité désirerait y revenir », a-t-il dit.
A long terme, si lIran ne coopère pas, le Conseil de Sécurité des Nations Unies pourrait envisager des sanctions, bien quil sera difficile daccorder tout le monde à ce sujet.
La Grande-Bretagne veut faire pression sur lIran par le biais dinstitutions multilatérales telles que le Conseil de Sécurité, mais notre haut responsable na pas exclu le recours à dautres méthodes si nécessaire.
« Si les progrès réalisés (à lONU) sont insuffisants nous devrons envisager des méthodes alternatives », a-t-il dit, citant lexemple de lAfrique du Sud qui a fait face à la pression et aux sanctions de différents pays à différents moments et de différentes façons dans les années 1980.