AFP, Téhéran, 12 avril – L’Iran considère son enrichissement d’uranium à petite échelle, annoncé mardi, comme une base pour passer à un stade industriel a déclaré mercredi Mohammad Saïdi, vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA).
« Nous avons réussi à faire fonctionner une unité pilote qui sera la base pour les étapes semi-industrielle et industrielle », a affirmé M. Saïdi, à la télévision d’Etat.
L’Iran a annoncé mardi avoir procédé avec succès à un enrichissement d’uranium dans son usine de Natanz (centre).
« La seconde étape est d’installer 3.000 centrifugeuses, ce qui sera fait d’ici à la fin de l’année », a dit M. Saïdi, en se référant à l’unité pilote d’enrichissement de Natanz.
« Ensuite, la troisième phase consiste à faire de l’enrichissement industriel », a-t-il poursuivi, en ajoutant qu' »il faut juste accélérer la fabrication des machines (centrifugeuses) pour pouvoir les installer ».
L’usine de Natanz comporte au moins deux halls souterrains destinés à accueillir une installation industrielle comptant jusqu’à 50.000 centrifugeuses.
Le Conseil de sécurité a donné à l’Iran jusqu’au 28 avril pour suspendre notamment toutes ses activités d’enrichissement d’uranium, mais sans que cette demande soit assortie à ce stade de menace de sanctions.
L’enrichissement d’uranium est un procédé permettant d’obtenir aussi bien le combustible pour une centrale nucléaire que la charge fissile d’une bombe atomique.
Les autorités iraniennes ont toujours affirmé que leur programme nucléaire avait une finalité exclusivement civile, alors que les Occidentaux le soupçonnent de dissimuler un volet militaire.