AFP, Tokyo, 12 avril – Le gouvernement japonais a jugé mercredi « extrêmement regrettable » l’annonce par l’Iran qu’il avait réussi à enrichir de l’uranium, bravant les sanctions internationales.
Cette annonce « va à l’encontre des messages du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). C’est extrêmement regrettable », a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Shinzo Abe.
« Le Japon a de bonnes relations avec l’Iran et nous maintenons une politique pour nous assurer un approvisionnement stable en énergie », a rappelé M. Abe.
« Pour le moment, nous poursuivons nos efforts pour persuader l’Iran d’accepter les propositions de la communauté internationale » pour qu’il abandonne son programme nucléaire, a poursuivi le numéro deux de l’exécutif.
L’Iran a annoncé mardi avoir réussi à enrichir de l’uranium et décidé d’accélérer son programme nucléaire pour produire du combustible pour ses futures centrales, défiant le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette crise embarrasse profondément le Japon, dont 16% des importations pétrolières proviennent d’Iran et qui fait face à de fortes pressions des Etats-Unis pour qu’il renonce à ses projets dans la République islamique.
En février 2004, au grand dam des Américains, la compagnie nippone Inpex avait signé un contrat de deux milliards de dollars en Iran, le plus important accord pétrolier jamais conclu par le Japon, pour développer l’immense champ d’Azadegan, dans le sud-ouest du pays.