AFP, New York, (Nations Unies), 12 avril – Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu et l’Allemagne se réuniront le 18 avril à Moscou, au niveau des directeurs politiques, pour discuter du dossier nucléaire iranien, a indiqué mercredi l’ambassadeur de Chine à l’Onu, Wang Guangya.
« Ma capitale m’a informé que nous enverrons un ministre adjoint le 18 avril » pour parler avec ses homologues permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et de l’Allemagne du dossier iranien, a déclaré M. Wang à la presse.
Cette annonce survient au lendemain de la proclamation par l’Iran qu’il avait accompli un enrichissement substantiel d’uranium contre la volonté du Conseil de sécurité, déclenchant de nombreuses réactions négatives dans le monde.
M. Wang n’a pas précisé dans quel cadre se déroulera la rencontre de Moscou.
Mais le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack, a indiqué, mercredi lors de son point de presse à Washington, que le numéro trois du département, Nicholas Burns, se rendrait à Moscou la semaine prochaine pour une réunion des directeurs politiques du G8 (les sept pays les plus industrialisés de la planète et la Russie).
Cette réunion, prévue de longue date, est destinée à préparer le sommet du G8 de juillet à St Pétersburg (Russie) mais le dossier iranien y sera évoqué, selon M. McCormack. « L’Iran sera au programme des discussions, certainement compte tenu de son annonce récente », a-t-il dit.
La Chine ne fait pas partie du G8 mais elle préside ce mois-ci le Conseil de sécurité.
Le 29 mars, le Conseil avait donné 30 jours à l’Iran — soit jusqu’au 28 avril — pour suspendre toutes ses activités d’enrichissement, comme le lui avait demandé avant l’AIEA.
L’enrichissement d’uranium est une étape cruciale de la filière nucléaire, car il permet de produire aussi bien du combustible pour alimenter une centrale que la charge fissile d’une bombe atomique. Téhéran est soupçonné, sous couvert d’un programme nucléaire civil, de vouloir se doter de l’arme atomique.
Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, qui se rend à Téhéran jeudi pour des entretiens avec les Iraniens, doit remettre d’ici à fin avril un rapport au Conseil de sécurité et à l’AIEA sur le respect par l’Iran de cette demande.