Reuters, Washington, 4 mai De Tabassum Zakaria et Noah Barkin Le président George W. Bush a demandé mercredi à lIran de renoncer à acquérir larme nucléaire « au nom de la paix dans le monde », pendant que lui et la chancelière allemande Angela Merkel mettent laccent sur la diplomatie avec Téhéran.
Bush et Merkel, qui ont discuté pendant une heure dans le bureau ovale, ont déclaré quil était important pour la communauté internationale de rester unie afin dempêcher lIran de développer larme nucléaire.
« Les Iraniens doivent comprendre que nous ne reculerons pas, que notre union est forte et quau nom de la paix dans le monde, ils doivent renoncer à acquérir larme nucléaire », a affirmé Bush.
Merkel est arrivée à Washington avec lintention de définir une stratégie contre lIran qui ne divisera pas lOccident comme lIrak la fait il y a trois ans, a-t-elle indiqué et Bush sest dit optimiste quant à lexistence dune solution diplomatique.
Alors que dans le passé, Bush na pas exclu loption militaire, il a mis laccent sur la diplomatie et déclaré la semaine dernière que les options diplomatiques venaient juste de se mettre en place.
LIran prétend que son programme nucléaire a pour objectif la génération dénergie pacifique et quil ne labandonnera pas.
« Nous sommes parfaitement daccord sur le fait quen aucune circonstance lIran ne doit être autorisé à entrer en possession darmes nucléaires », selon Merkel.
Merkel a affirmé quil était crucial que « nous essayions de rassembler autant de partenaires que possible afin de montrer aux Iraniens que cest inacceptable ». La Chine et la Russie sont contre léventualité de sanctions du Conseil de Sécurité.
Bush a déclaré que le fait que la Russie soit daccord avec lobjectif final selon lequel lIran ne doit pas posséder darmes nucléaires était un « bon point de départ ».
« Nous allons arriver à un accord commun sur la façon de procéder car il sagit dun effort commun », a-t-il dit. ( )
SANCTIONS
Le texte, qui va probablement être modifié, ne prévoit pas de sanctions mais est plus sévère que prévu. Il menace denvisager des « mesures supplémentaires si nécessaire », mise en garde voilée contre des sanctions voulues par lOccident dans le cas où lIran défie les injonctions du conseil. ( )
Lorsquon a demandé à Merkel si elle voulait que les Etats-Unis mènent des pourparlers directs avec lIran, ce que certains critiques de Bush considèrent comme une mesure nécessaire pour résoudre la crise, elle na pas répondu directement.
« Je soutiens totalement les efforts qui ont été faits par les 3E aux côtés des Etats-Unis car depuis le début nous sommes ensemble et nous allons continuer ainsi », a-t-elle dit. ( )
Jeudi, elle va se rendre à New York pour rencontrer les leaders américains de lindustrie et de la finance, avant de retourner à Washington et de prendre la parole lors dun gala à loccasion du centième anniversaire de la Commission américaine juive.
Destinée à lorigine à être une suite agréable de sa première visite couronnée de succès, ce voyage a été entaché par la crise montante concernant le programme nucléaire de lIran, épreuve de force qui selon les experts pourrait rouvrir les blessures transatlantiques à peine cicatrisées.