Reuters, New York, 5 mai De Daniel Trotta La chancelière allemande Angela Merkel a appelé jeudi à former un front uni afin dempêcher lIran de fabriquer des armes nucléaires, sans répéter la désunion européenne qui a précédé linvasion de lIrak menée par les Etats-Unis en 2003.
Les puissances européennes étaient divisées dans les mois qui ont précédé linvasion, avec la Grande-Bretagne, lItalie et lEspagne rangés du côté du président George W. Bush, tandis que la France et lAllemagne ont refusé de soutenir la guerre.
Avec lopposition de la Russie et de la Chine, les Etats-Unis ne sont pas parvenus à obtenir une résolution du Conseil de Sécurité de lONU autorisant spécifiquement une action militaire et les pays opposés à la guerre ont refusé denvoyer des troupes afin dassister les Américains.
Désormais, lOccident sen remet au Conseil de Sécurité avec une résolution présentée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France mercredi demandant à lIran de stopper lenrichissement de luranium qui selon eux, fait partie dun programme darmes nucléaires secret.
« Nous avons retenu les leçons du conflit en Irak. Une de ses leçons est que les divisions affaiblissent lEurope. Nous ne pouvons pas donner aux dictateurs limage que le monde démocratique est divisé sur la façon de réagir face à eux », a déclaré Merkel à un forum des chefs dentreprise américains et allemands pendant sa visite à New York.
« Je pense quil est très important que ce point de vue soit partagé par chacun dentre nous, y compris par la Russie, et que tout soit fait pour empêcher lIran dobtenir des armes nucléaires », a-t-elle dit.
Merkel, chef du Parti démocratique chrétien, a remplacé le social démocrate Gerhard Schröder au poste de chancelier lannée dernière.
Dans la campagne de lOccident visant à empêcher lIran de développer des armes nucléaires, lAllemagne, la France et la Grande-Bretagne, membres de lUnion Européenne, ont formé un front européen face à lIran tout en travaillant étroitement avec Washington.
La résolution du Conseil de Sécurité présentée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France mercredi menace denvisager des « mesures supplémentaires si nécessaires » non spécifiées afin dassurer que lIran respecte ses obligations.
La Russie et la Chine, les deux autres membres permanents du Conseil de Sécurité, ont fait part de leur opposition au texte et jouissent dun pouvoir de veto sur celui-ci.