AFP : 24 novembre – Le parlement iranien exigera la reprise de l’enrichissement d’uranium si les Européens ne s’opposent pas aux pressions américaines lors de la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique qui s’ouvre jeudi à Vienne, a déclaré le président du Parlement mercredi.
« Le parlement attend de l’AIEA et de l’Union européenne qu’elles montrent qu’elles respectent leurs engagements lors du conseil des gouverneurs », l’organe politique de l’Agence qui siègera jeudi à Vienne, a déclaré Gholamali Hadad Adel devant les députés.
« Sinon le parlement forcera le gouvernement à reprendre l’enrichissement », a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle Irna.
L’Iran a accepté auprès de trois grands pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne) puis de l’AIEA de suspendre l’enrichissement en échange de l’ouverture de négociations avec l’UE en vue d’un accord de coopération nucléaire, technologique et commercial.
Cette suspension est censée fournir une garantie probante que la technologie
produisant le combustible pour les futures centrales civiles iraniennes n’est pas détournée à des fins militaires. Les Iraniens attendent à présent que les Européens résistent aux menées des Américains pour que le Conseil de sécurité de l’Onu soit saisi de l’affaire.
« C’est l’heure de vérité pour juger de la sincérité des déclarations européennes », a dit Gholamali Hadad Adel.
« Nous attendons de voir si l’AIEA prendra une décision fondée purement sur le droit ou si elle prendra une décision politique sous la pression des Etats-Unis », a-t-il dit.
Il a réaffirmé que l’Iran avait le « droit » de maîtriser la technologie nucléaire civile et que la suspension « ne doit pas être définitive ».
Pour les Etats-Unis, il ne fait guère de doute que la République islamique cherche à se doter de l’arme atomique sous le couvert d’activités nucléaires civiles.