AFP, Bruxelles, 30 mai – Le Haut représentant pour la politique extérieure de l’UE Javier Solana a estimé mardi que l’offre que les Européens présenteront à l’Iran prochainement sera un test des intentions de Téhéran concernant l’utilisation de l’uranium enrichi.
« L’offre que nous allons faire dans les prochaines semaines prouvera vraiment, s’ils disent oui, qu’ils sont sérieux. S’ils la rejettent, ce sera encore un signe clair qu’ils ne cherchent pas seulement à produire de l’énergie » nucléaire pour une utilisation civile, a déclaré M. Solana devant les eurodéputés des commissions des Affaires étrangères et de la Défense.
Les pays de l’UE-3 (France, Allemagne et Royaume-Uni) préparent un paquet de propositions « incitatives » — à la fois politiques, commerciales et de coopération dans le domaine nucléaire civil — visant à convaincre Téhéran de renoncer à l’enrichissement de l’uranium.
Les Occidentaux craignent que Téhéran utilise l’enrichissement à des fins militaires. En poursuivant l’enrichissement à un haut degré de concentration, Téhéran pourrait parvenir à se doter de l’arme atomique.
M. Solana a confirmé que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (USA, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) plus l’Allemagne allaient « essayer de finaliser ce paquet » lors d’une réunion cette semaine.
Il n’a pas confirmé la date exacte de cette réunion, bien qu’il ait prévu d’y participer. Selon un porte-parole chinois, elle doit se tenir jeudi à Vienne.
L’Iran a affirmé mardi son intention d’étudier les propositions européennes pour mettre fin à la querelle concernant son programme nucléaire controversé, mais a réitéré son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium.