AFP, Paris, 9 juin – Le président français Jacques Chirac a souhaité vendredi « une sortie de crise honorable pour chacun » sur le dossier du nucléaire iranien, vendredi lors du sommet franco-britannique à Paris.
La France et la Grande Bretagne sont « associées dans un processus que nous avons engagé ensemble, qui a été récemment élargi aux Américains, aux Russes et aux Chinois et qui, je l’espère, nous permettra de trouver une sortie de crise honorable pour chacun et efficace pour tout le monde », a déclaré M. Chirac lors d’une conférence de presse.
« Il faut arrêter la prolifération » et « ce n’est pas l’Iran qui est particulièrement visé », a dit M. Chirac.
Mais « nous avons un problème iranien, nous souhaitons régler ce problème dans le respect de l’Iran », a-t-il poursuivi.
Tony Blair a pour sa part déclaré: « nous ne cherchons absolument pas l’affrontement, mais à résoudre ce problème par les voies pacifiques et par la négociation ».
Jugeant qu' »il faut que l’Iran respecte ses obligations » et assurant que la communauté internationale « tiendra compte des besoins des Iraniens », M. Blair s’est réjoui que les choses « aient évolué depuis quelques semaines vers une solution diplomatique que nous appelons tous de nos voeux ».
M. Chirac a souligné que l’arrêt de la prolifération était « vital pour l’équilibre du monde de demain », et que le monde ne peut pas « accepter aujourd’hui qu’un pays quel qu’il soit puisse engager un processus devant conduire à la production d’armement nucléaire ».
« Nous ne contestons pas du tout à l’Iran le droit qu’il a à faire de l’électricité ou de l’énergie nucléaire civile. En revanche, au titre de la non-prolifération (…), nous ne pouvons pas accepter qu’il engage et poursuive un processus qui notamment par le biais de l’enrichissement pourrait le conduire à la création d’une arme nucléaire », a-t-il dit.
La communauté internationale a présenté mardi à Téhéran une offre dont le détail n’a pas été divulgué, et qui vise à ce que le régime iranien, soupçonné de vouloir se doter de l’arme nucléaire, suspende l’enrichissement d’uranium.
L’Iran a encore une fois rejeté la demande de suspension de son enrichissement d’uranium et a même, selon l’AIEA (Agence internationale d’énergie atomique), relancé pleinement cette activité cette semaine, éloignant dans l’immédiat toute perspective de décrispation.