AFP, Téhéran, 9 juin – L’Iran a accéléré ses activités nucléaires par l’injection de gaz d’hexafluorure d’uranium (UF6) dans les centrifugeuses d’enrichissement de l’uranium, a confirmé vendredi un responsable iranien cité par l’agence estudiantine Isna.
« L’Iran a commencé une nouvelle étape d’injection de gaz d’hexafluorure dans les centrifugeuses », a déclaré ce responsable non identifié.
« La République islamique veut installer une cascade de 3.000 centrifugeuses d’ici la fin de l’année en cours », a-t-il dit, en allusion à l’année iranienne qui s’achève en mars 2007.
Selon lui, tout le matériel utilisé dans les usines d’enrichissement a été produit localement.
L’Iran a annoncé en avril avoir procédé à un enrichissement d’uranium à hauteur de 3,5% avec une cascade, ou assemblage, de 164 centrifugeuses. Le 2 mai, il avait annoncé avoir enrichi de l’uranium à un niveau supérieur, à 4,8%.
Selon un rapport jeudi de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont l’AFP a obtenu une copie, les inspecteurs ont constaté lors d’une visite à l’usine d’enrichissement de Natanz les 2 et 3 mai que les Iraniens avaient quasiment cessé l’enrichissement, en alimentant deux centrifugeuses.
Mais le 6 juin, au moment où un rapport des grandes puissances était présenté à Téhéran pour inciter l’Iran à cesser ses activités nucléaires, l’enrichissement a été relancé dans toute la cascade.
Le même jour, une nouvelle « campagne de conversion », destinée à produire le gaz d’hexafluorure d’uranium (UF6) qui est introduit ensuite dans les centrifugeuses, a aussi démarré dans l’usine d’Ispahan, selon l’AIEA.
De surcroît « l’Iran continue les travaux d’installation d’autres cascades de 164 machines », selon l’Agence.
Les Occidentaux insistent pour que Téhéran suspende son enrichissement d’uranium, qui sert à produire du combustible pour une centrale nucléaire, car il craignent que la République islamique détourne ce procédé pour obtenir l’arme atomique.