Libération : 29 novembre – Mohamed ElBaradei, directeur général de l’AIEA, a fait savoir que l’Iran avait retiré sa demande d’exemption. Et les inspecteurs de l’AIEA ont pu installer lundi des caméras de surveillance sur ces centrifugeuses.
« C’est un bon pas dans la bonne direction », a déclaré ElBaradei.
Les centrifugeuses servent à enrichir ou purifier de l’uranium. L’enrichissement est une étape nécessaire à la production de combustible pour les centrales nucléaires. Mais c’est également une étape du processus de fabrication d’armes nucléaires.
A Téhéran, un demi-millier de manifestants appartenant à la milice conservatrice Basij ont jeté des pierres et des pétards sur l’ambassade de Grande-Bretagne en affirmant que l’accord entre l’Iran et l’UE constituait une trahison et en revendiquant leur droit à l’énergie nucléaire.
Ils ont en outre brûlé un drapeau britannique et tenté d’envahir l’ambassade avant d’être repoussés par une centaine de policiers anti-émeute.
Vendredi, le président américain George Bush, qui avait rangé en janvier 2002 l’Iran aux côtés de la Corée du Nord et de l’Irak de Saddam Hussein dans un « Axe du mal », a déclaré que le respect de l’accord par Téhéran devait être vérifiable. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a quant à lui estimé que l’AIEA saurait faire respecter cet accord.