AFP : 5 décembre – L’Iran a dit dimanche que rien ne l’obligeait à donner à des inspecteurs internationaux accès à des sites militaires soupçonnés d’activités nucléaires secrètes, mais a ajouté être prêt à discuter de la question.
« Il ne s’agit pas d’inspections illimitées, d’engagements illimités ni d’accès illimité », a déclaré devant la presse le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, intervenant dans la controverse sur la difficulté ou l’impossibilité, pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), d’inspecter certains sites iraniens.
Interrogé en particulier sur l’éventualité que l’Iran autorise des inspections sur les sites suspects de Lavisan (nord-est de Téhéran) et Parchine (sud-est de la capitale), M. Assefi a répondu: « Nous agirons conformément au Traité de non-prolifération (TNP), nos devoirs et nos responsabilités ».
Cela revient à dire que l’Iran n’est pas obligé de laisser entrer les inspecteurs de l’AIEA à Lavisan et Parchine. La République islamique a signé le TNP et, depuis décembre 2003, le protocole additionnel au TNP soumettant ses signataires à un contrôle renforcé de leurs activités nucléaires.
Le TNP donne mandat à l’AIEA de vérifier que tous les matériaux nucléaires d’un pays sont déclarés et qu’ils ne sont pas détournés de leur usage civil à des fins militaires, comme les Etats-Unis accusent l’Iran de le faire. Mais il ne permet pas à l’Agence d’exiger sur de simples suspicions l’accès à des sites non-déclarés comme nucléaires