Reuters, Téhéran, 13 août – Les menaces et les pressions occidentales ne résoudront rien à la crise suscitée par le programme nucléaire iranien, mais pourraient amener Téhéran à revoir sa politique en la matière, a déclaré dimanche Hamid Reza Asefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« S’ils ne changent pas d’attitude, l’Iran agira en conséquence », a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse hebdomadaire. « L’Iran ne cédera pas à la menace et à la pression. S’ils continuent à faire pression sur nous, nous allons revoir notre politique », a-t-il insisté sans plus de précisions.
Le président Mahmoud Ahmadinejad a déjà fait savoir que Téhéran pourrait reconsidérer son adhésion au Traité de non prolifération nucléaire (TNP).
Le Conseil de sécurité des Nations unies a réclamé la suspension du programme iranien d’enrichissement d’uranium d’ici au 31 août, faute de quoi la République islamique s’exposerait à des sanctions internationales.
Gholamali Haddadadel, président du parlement, s’est montré plus précis qu’Asefi en indiquant dimanche que l’Iran pourrait suivre la voie de la Corée du Nord et dénoncer le TNP en réplique à la résolution de l’Onu.
« Il n’y a pas de raison d’être membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) si l’Iran se sent injustement traité », a-t-il ajouté, selon l’agence de presse officielle Irna.