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A quelques jours de sa réponse formelle, l’Iran refuse toujours de suspendre l’enrichissement d’uran

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Lemonde.fr, 20 août – A quelques jours de sa réponse formelle à l’offre des grandes puissances pour qu’il suspende son enrichissement d’uranium, l’Iran multiplie les déclarations excluant de se plier à cette demande. »La question de la suspension est un retour au passé et n’est pas au programme de la République islamique », a encore déclaré, dimanche 19 août, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Hamid Reza Assefi, lors de son point-presse hebdomadaire.

L’offre a été présentée le 6 juin par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne. Elle propose à l’Iran des coopérations dans les domaines nucléaire et économique – notamment une aide à la construction de centrales nucléaires à eau légère, et le soutien à la candidature de la République islamique à l’entrée dans l’Organisation mondiale du commerce. Mais elle conditionne l’ouverture de négociations sur ces thèmes à la suspension de toute activité d’enrichissement d’uranium et à la reprise d’une coopération élargie de Téhéran avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Si l’Iran obtempère, les grandes puissances s’engagent dans un premier temps à suspendre toute action au Conseil de sécurité sur son programme nucléaire.

RÉSOLUTION « ILLÉGALE »

Les grandes puissances avaient donné « quelques semaines » à l’Iran pour faire état de ses intentions. Ne voyant rien venir, elles ont obtenu le 31 juillet un vote du Conseil de sécurité : sa résolution 1696 donne à Téhéran jusqu’au 31 août pour se plier à leurs demandes, faute de quoi le Conseil étudiera l’adoption de sanctions. Les Etats-Unis, en pointe sur le dossier, n’excluent pas l’option militaire pour forcer Téhéran à obtempérer. En attendant, ils pèseront de tout leur poids pour « agir très rapidement, début septembre, pour un débat au Conseil de sécurité sur des sanctions », a averti jeudi le numéro trois de la diplomatie américaine, Nicholas Burns. Mais Téhéran avait indiqué dès début d’août qu’il n’entendait pas plier. Mercredi, le chef de la diplomatie, Manouchehr Mottaki, a rappelé que l’Iran jugeait la résolution 1696 « illégale et politique, et ne lui accordait aucune valeur ».

Les perspectives d’un accord sur l’offre des grandes puissances ne sont pas meilleures. Evoquant cette dernière, M. Mottaki a ainsi déclaré que l’Iran « ne voit aucune logique dans l’application d’une suspension (de l’enrichissement d’uranium), et est prêt à expliquer et exprimer sa position à ce sujet à l’autre partie ». Téhéran exige ainsi que la suspension de l’enrichissement fasse l’objet de négociations, ce que les grandes puissances excluent, par crainte que l’Iranutilise ce procédé pour se doter de l’arme nucléaire.

Les responsables iraniens avaient annoncé qu’ils répondraient à l’offre le 22 août – date anniversaire de la révélation à Mahomet de sa mission prophétique. Mais des sources diplomatiques étrangères à Téhéran supputent que ce délai ait été mis à profit pour pouvoir annoncer de nouveaux progrès dans le programme d’enrichissement ou la construction du réacteur nucléaire d’Arak.

La crise avait commencé l’été dernier quand l’Iran a annoncé avoir repris le procédé de conversion d’uranium. Elle s’est accentuée depuis avec la reprise des activités d’enrichissement en janvier, puis avec l’annonce le 11 avril que les scientifiques iraniens avaient obtenu de l’uranium enrichi à un taux de 3,5 %.
Avec AFP

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