AP, Vienne, 4 septembre — Le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère Javier Solana et le négociateur iranien Ali Larijani se sont entendus lundi soir pour se retrouver mercredi à Vienne afin de tenter de trouver une issue à la crise sur le nucléaire iranien, ont annoncé des responsables de l’ONU et de l’UE.
Ces responsables, qui ont requis l’anonymat, ont souligné que le lieu et la date de cette rencontre pouvaient encore changer en dépit de l’accord initial intervenu entre les deux parties.
Bien que l’on sache depuis la semaine dernière que les Iraniens ont accepté de revoir M. Solana pour explorer les possibilités de sortie de l’impasse actuelle, les détails de cette rencontre ont été tenus officiellement secrets, comme pour préserver ses chances de succès.
A la question de savoir si elle confirmait l’information sur la rencontre de mercredi, la porte-parole de M. Solana, Cristina Gallach, a simplement répondu que « les canaux de communications restent ouverts » entre les deux camps.
La question centrale concerne le refus de Téhéran de geler ses activités d’enrichissement de l’uranium, avec les risques de dérive militaire que cela implique, en dépit des injonctions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Jeudi dernier, peu avant l’expiration de l’ultimatum lancé à l’Iran par la communauté internationale pour qu’il suspende ses activités sensibles, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé que le régime de Téhéran continuait d’enrichir de l’uranium, malgré la menace de sanctions.
Après cette énième « rencontre de la dernière chance », des diplomates des cinq membres permanents du Conseil de sécurité et de l’Allemagne doivent se retrouver à Berlin pour mesurer les résultats des discussions entre MM. Solana et Larijani.