AFP, Bagdad, 4 septembre – Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a démenti lundi, via un porte-parole, un projet de visite en Iran la semaine prochaine, comme l’avait indiqué un peu plus tôt la télévision publique iranienne, a affirmé son porte-parole à Bagdad.
« Il n’y a aucun accord pour le moment concernant une visite du Premier ministre en Iran », a déclaré Ali al-Dabaqh, porte-parole de Nouri al-Maliki.
« L’Irak souhaite améliorer ses relations avec tous les autres pays », a-t-il précisé.
La télévision d’Etat iranienne avait indiqué plus tôt dans la journée que M. Maliki devait se rendre pour sa première visite en Iran la semaine prochaine.
Le chef du gouvernement irakien, un chiite, comme la grande majorité des Iraniens, avait trouvé refuge en Iran lorsque son parti, le Dawa, avait été violemment persécuté dans les années 1980 par le régime de Saddam Hussein.
La première visite d’un chef de gouvernement irakien après la chute de Saddam Hussein avait été celle d’Ibrahim Jaafari, le prédécesseur de M. Maliki, en juillet 2005.
L’Iran et l’Irak se sont affrontés dans une longue et sanglante guerre de 1980 à 1988. Les liens entre les deux pays se sont considérablement améliorés après la chute du régime de Saddam Hussein en avril 2003, et l’arrivée au pouvoir d’une coalition dominée par les partis chiites.
Les Etats-Unis ont toutefois accusé à plusieurs reprises l’Iran de déstabiliser l’Irak, notamment en soutenant et en armant les milices chiites irakiennes.