AFP, New York, 14 septembre – Un opposant iranien installé aux Etats-Unis a accusé jeudi Téhéran de poursuivre un programme secret d’enrichissement de l’uranium à des fins militaires derrière la façade d’au moins trois entreprises légales.
Alireza Jafarzadeh, ancien porte-parole du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a affirmé à la presse à New York que, selon ses sources en Iran, le gouvernement utiliserait au moins trois sites pour mener son projet.
« L’Iran est lourdement impliqué dans un programme d’enrichissement », a-t-il dit, appelant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à engager des enquêtes sur les sites en question.
Parmi ces sites figure, selon lui, une usine de Lashkar Ab’ad (ouest de Téhéran) officiellement consacrée à la production de lasers pour la médecine.
« De nouvelles informations suggèrent qu’elle est impliquée dans les trois voies possibles (pour enrichir l’uranium), dans un effort maximal pour parvenir à la bombe », a-t-il assuré. « Le programme est vaste et très avancé », a ajouté cet opposant iranien.
Dans son dernier rapport en date, publié le 31 août, l’AIEA a constaté que Téhéran n’avait pas gelé ses activités d’enrichissement, comme l’exigeait le Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran, qui assure mener un projet nucléaire civil, est soupçonné d’entretenir des visées militaires.
M. Jafarzadeh a quitté en 2003 ses fonctions de porte-parole du CNRI, considéré comme la vitrine politique des Moudjahidine du Peuple, groupe inscrit sur la liste européenne et américaine des organisations terroristes.