AFP, Washington, 15 septembre – L’Iran figurera en tête des priorités de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, lors d’un séjour à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies chargé en réunion multilatérales, a indiqué vendredi une responsable du département d’Etat.
Les ambitions nucléaires iraniennes figureront « évidemment en tête de son agenda », a déclaré la secrétaire d’Etat adjointe aux Organisations internationales, Kristen Silverberg, au cours d’une conférence de presse.
La chef de la diplomatie américaine tentera de convaincre ses homologues des Etats membres permanents du Conseil de sécurité « de prendre des mesures urgentes » pour répondre aux ambitions nucléaires iraniennes, a ajouté Mme Silverberg.
« Notre opinion est que le Conseil de sécurité devrait agir aussi vite que possible », a-t-elle poursuivi.
Un dîner des ministres des Affaires étrangères des cinq Grands (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) auxquels se joindront l’Allemagne et l’Italie, est prévu mardi soir, a précisé la responsable américaine.
Mme Rice assistera au total à une dizaine de réunions multilatérales, selon Mme Silverberg.
Mercredi, elle parlera avec ses homologues du Quartette pour le Proche-Orient de l’attitude à adopter vis-à-vis du nouveau gouvernement palestinien d’union nationale.
Jeudi, elle évoquera avec ses homologues de l’Otan la nécessité d’envoyer des renforts de l’Alliance atlantique en Afghanistan et vendredi, elle discutera de la Corée du Nord et du Liban avec ses collègues des pays membres du Conseil de sécurité, avant un dîner élargi aux ministres des Affaires étrangères ou directeurs politiques du G8.
Mme Rice souhaite en outre mettre avec le Danemark sur pied une réunion multilatérale sur le Darfour, mais la date et l’heure n’ont pas encore été décidées, a indiqué Mme Silverberg.
Le président américain George W. Bush a exprimé vendredi toute sa « frustration » face à l’impuissance de l’Onu au Darfour, souhaitant qu’elle force la main au régime soudanais pour envoyer une force des Nations unies et mettre fin au « génocide » en cours.
Mme Silverberg a par ailleurs vertement critiqué le nouveau Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, créé cette année pour remplacer la Commission du même nom, discréditée par la présence en son sein de plusieurs pays peu connus pour leur respect des droits de l’Homme, des marchandages politiques et des accusations de partialité.
« Nous sommes déçus, profondément déçus par la qualité des résolutions issues du Conseil des droits de l’Homme », a déclaré la secrétaire d’Etat adjointe.
« Nous pensons qu’il se concentre de façon non constructive sur Israël et qu’il ferait mieux de tourner son attention vers les principaux problèmes de droits de l’Homme dans le monde: la Corée du Nord, la Birmanie et d’autres pays », a-t-elle ajouté.
Les Etats-Unis avaient décidé de ne pas participer au Conseil, au moins durant sa première année d’existence. Washington aurait souhaité la création d’un organe plus musclé pour dénoncer les violations des libertés.