Reuters, Téhéran, 18 septembre – Le gouvernement iranien a déclaré que l’idée selon laquelle il était prêt à suspendre pour une durée limitée ses activités d’enrichissement d’uranium avait été mal comprise par les Occidentaux et qu’il n’avait pris encore aucune décision.
« L’acceptation par l’Iran d’une suspension limitée est un malentendu. Nous ne sommes arrivés pour le moment à aucune conclusion sur cette question », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gholamhossein Elham, lors d’une conférence de presse hebdomadaire.
Téhéran a ignoré la date butoir du 31 août qui lui avait été fixée par le Conseil de sécurité pour suspendre ses programmes d’enrichissement de l’uranium, dont la République islamique affirme qu’ils s’inscrivent uniquement dans le développement d’une filière d’énergie nucléaire mais dont les puissances occidentales craignent qu’ils ne servent à fabriquer la bombe atomique.
Mandaté par le groupe des Six (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne), le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, est en contact régulier avec le principal négociateur iranien, Ali Larijani.
La France a annoncé vendredi que lors de leurs discussions à Vienne, Larijani avait indiqué à Solana que Téhéran avait « accepté de parler de la question de la suspension ».
Un diplomate de l’UE avait pour sa part déclaré à Reuters que Larijani avait offert d’envisager une suspension pour une durée d’environ deux mois.
La suspension des activités d’enrichissement est une condition préalable fixée par les Six à toute discussion sur les propositions de coopération économique et commerciale qu’ils ont présentées à l’Iran pour tenter de sortir de la crise.
Gholamhossein Elham a réaffirmé lundi que l’Iran n’accepterait aucune condition préalable à des pourparlers sur son programme nucléaire.
« Ces discussions doivent se tenir sans préconditions (…) Nul résultat ne peut être obtenu sous la menace et des conditions », a-t-il dit.