Reuters, Washington, 18 septembre – par Tabassum Zakaria – Violences religieuses en Irak et ambitions nucléaires iraniennes en tête, le président américain George Bush, qui se rend à New York pour la 61e Assemblée générale de l’Onu, fera du Moyen-Orient la priorité de ses interventions et discussions.
La crise sur le programme nucléaire de l’Iran devrait être un des thèmes centraux des travaux au siège des Nations unies.
Depuis que Téhéran a ignoré l’ultimatum du 31 août que le Conseil de sécurité lui avait fixé pour suspendre ses activités d’enrichissement de l’uranium, les Etats-Unis font pression pour obtenir des sanctions internationales contre la république islamique. Mais la Russie, la Chine et plusieurs Etats européens hésitent.
« Mon inquiétude, c’est qu’ils (les Iraniens) essaient de gagner du temps, qu’ils essaient de nous faire attendre jusqu’au bout. Une partie de mes objectifs à New York est de rappeler aux responsables qu’il ne faut pas accepter ces délais, nous devons faire avancer le processus », a annoncé Bush vendredi dernier lors d’une conférence de presse.
« Ils doivent comprendre que nous sommes fermes sur nos engagements », a-t-il ajouté.
Les interventions de Bush et du président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, à la tribune des Nations unies sont prévues le même jour, mardi.
Mais l’entourage du président américain a annoncé qu’il n’y aurait aucun contact avec la délégation iranienne en marge de l’Assemblée générale. « Et nous n’en aurons pas à moins qu’ils ne suspendent leurs activités liées à l’enrichissement », ajoutait-on de même source la semaine dernière.
En plus du nucléaire iranien, Bush évoquera également ses projets au Proche-Orient, où il affirme vouloir développer et renforcer la démocratie.
« Pour chacun de ces dossiers – l’Irak, le Liban et l’Autorité palestinienne -, il fera je pense des suggestions très concrètes sur les progrès à accomplir sur la voie de la liberté et sur le rôle que la communauté internationale peut y jouer », souligne sous le couvert de l’anonymat un membre de l’administration.
Toutes ces questions, mais aussi le Soudan, seront aussi abordées par Bush lors de ses entretiens bilatéraux avec son homologue français Jacques Chirac et le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan. Il devrait par ailleurs rencontrer mardi le président irakien, Djalal Talabani.