IranNucléaireLes USA obtiennent un front uni contre l’Iran

Les USA obtiennent un front uni contre l’Iran

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The Washington Times, 3 octobre – De Nicholas Kralev – L’Amérique est certaine que la Russie et la Chine vont se joindre à elle pour demander des sanctions de l’ONU contre l’Iran si ce dernier refuse de suspendre l’enrichissement d’uranium cette semaine, a déclaré hier un haut responsable américain.

R. Nicholas Burns, sous-secrétaire d’Etat pour les affaires politiques, a annoncé également que le Conseil de Sécurité allait insister pour obtenir une réponse claire à sa demande à l’Iran pour la suspension de ses activités d’enrichissement. Un « peut-être » sera considéré comme un « non », a-t-il dit.

« Depuis quatre mois maintenant, nous attendons une réponse », a déclaré M. Burns aux rédacteurs en chef et journalistes présents à un déjeuner au Washington Times. « Nous avons dit que, s’ils ne suspendent pas l’enrichissement, nous les mèneront au Conseil de Sécurité et nous les sanctionnerons. Nous croyons réellement avoir le soutien de la Russie et de la Chine pour cela. »

Les cinq membres permanents du Conseil (les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine) ainsi que l’Allemagne ont proposé le 1er juin à l’Iran un paquet d’avantages économiques et politiques en échange de la halte de l’enrichissement et ont réclamé une réponse avant la fin du mois de juillet.

Puisqu’il n’y a eu aucune réponse, le conseil a adopté une résolution menaçant de sanctions en vertu de l’Article 41 du Chapitre 7 de la Charte de l’ONU et a accordé à Téhéran un délai supplémentaire, le 31 août. Mais l’Iran a commencé à négocier « sérieusement » avec les Européens seulement à la mi-septembre, selon M. Burns, et ainsi l’administration Bush a décidé d’attendre encore un peu.

Lors d’un dîner le 18 septembre à New York, la secrétaire d’Etat, Condoleezza Rice, et ses cinq homologues se sont mis d’accord pour que la première semaine d’octobre soit le dernier délai accordé à l’Iran pour « dire oui ou non », a affirmé Burns.

« Elle a décidé avec les Russes, les Chinois et les Européens, a-t-il dit à propos de Mme Rice, que si l’Iran disait non, nous travaillerions ensemble en faveur de sanctions du Conseil de Sécurité. »

Il a affirmé qu’une réunion prévue cette semaine entre Javier Solana, le chef de la politique étrangère de l’Union Européenne, et Ali Larijani, le négociateur nucléaire en chef de l’Iran, allait apporter une certaine « clarté ».

« Si [la réponse de l’Iran »> est peut-être, ce sera un non », a affirmé Burns. « Si c’est ‘Nous aimerions discuter un peu plus de ce sujet’, celui-ci a fait l’objet de négociations pendant quatre mois. A un certain moment, il faut savoir fixer des limites. Je pense donc que nous aurons la réponse avant la fin de la semaine. »

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rejeté à plusieurs reprises les appels à la suspension de l’enrichissement mais nie que son pays poursuit un programme de développement d’armes nucléaires.

M. Burns a rejeté la suggestion du président kazakh Nursultan Nazarbayev, faite dans une interview avec le Times la semaine dernière, selon laquelle l’Iran devait se voir offrir un marché similaire à celui que le Kazakhstan a accepté lorsqu’il a abandonné son arsenal nucléaire dans les années 1990. Le pays avait reçu à l’époque la promesse des Etats-Unis qu’il ne serait pas envahi.

Mais selon M. Burns, l’administration Bush refuse d’offrir des garanties de sécurité à l’Iran en raison d’autres problèmes inquiétants, le plus récent étant son soutien au groupe terroriste du Hezbollah pendant la guerre contre Israël dans le sud du Liban.

« Cette guerre cet été n’était pas simplement un différend sur une question de frontières », a-t-il dit. « Nous avons vu l’arrivée d’un élément nouveau au Moyen-Orient : l’intervention de l’Iran et de la Syrie. »

« Nous sommes aussi très préoccupés par ce nouveau réseau de terrorisme : l’Iran, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas, [le Djihad islamique palestinien, le Front populaire pour la Libération de la Palestine »>. Nous pensons qu’ils coordonnent leurs actions ; nous essayons donc de lutter contre cela. »

M. Burns a affirmé que le dossier iranien serait la préoccupation première de Mme Rice lorsqu’elle rencontrera aujourd’hui au Caire les ministres des Affaires étrangères d’Egypte, de Jordanie et des six membres du Conseil de coopération du Golfe.

Il a ajouté que l’administration Bush attendait de voir les résultats de l’accord de cessez-le-feu entre le gouvernement pakistanais et les chefs de tribus du Nord et du Sud Waziristân, zone du Pakistan qui, selon beaucoup d’experts du renseignement, sert de base aux attaques des Talibans et d’Al Qaeda contre l’Afghanistan.

« Nous avons dit aux Pakistanais que, bien que nous comprenions ce qu’ils tentaient de faire pour résoudre cette situation extrêmement difficile, nous avions certaines questions et inquiétudes à ce sujet et que nous allions observer et constater si cela fonctionne ou non », a déclaré M. Burns.

« Notre position, qui a été amplement et clairement exposée par le gouvernement pakistanais, est qu’ils ont l’obligation d’attaquer les groupes terroristes étrangers qui sont nos ennemis et les leurs et qui représentent un énorme problème en Afghanistan. »

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