Reuters, Bruxelles, 4 octobre LIran a informé le chef de la politique étrangère de lUnion Européenne, Javier Solana, quil ny aurait pas de suspension des travaux nucléaires sensibles. Cest pourquoi les grandes puissances vont se consulter plus tard cette semaine pour envisager des sanctions, a déclaré mercredi un diplomate européen.
Solana tente, afin déviter déventuelles sanctions de lONU, damener lIran à mettre un terme à son programme denrichissement duranium qui, selon les soupçons de lOccident, est destiné au développement de la bombe atomique.
« La situation est claire. Ils refusent la suspension », a affirmé un diplomate européen au fait des négociations entre Solana et le négociateur nucléaire en chef iranien, Ali Larijani.
Ce diplomate a déclaré que les ministres des affaires étrangères des grandes puissances allaient certainement se rencontrer vendredi ou samedi à Londres afin dévaluer le résultat de quatre mois de négociations et de discuter de ladoption de sanctions graduelles et ciblées contre le programme nucléaire iranien.
Solana a eu lundi une conversation téléphonique avec Larijani et a ensuite rapporté aux journalistes que celle-ci avait été constructive mais navait pas permis de résoudre le conflit.
Le diplomate a ajouté quaucune autre discussion nétait prévue avec Larijani avant que les ministres des Etats-Unis, de Russie, de Chine, de France et dAllemagne rencontrent Solana, bien que cela ne soit pas exclu et que les contacts à un niveau plus bas se poursuivent.
Le diplomate a affirmé que Solana allait dire mercredi à la commission des affaires étrangères du Parlement européen que tandis que Téhéran avait avancé sur certains aspects des conditions des négociations, le pays navait pas cédé sur « les plus importants ».
Solana a proposé en juin à lIran un paquet davantages économiques, politiques et technologiques en échange de la suspension de lenrichissement duranium et des activités liées.
Téhéran a répondu avec une contre-proposition en août et a ignoré la date butoir du 31 août fixée par le Conseil de Sécurité de lONU pour la halte de lenrichissement sous peine de sanctions.
Les ministres des affaires étrangères des grandes puissances se sont réunis à lassemblée générale des Nations Unies le 19 septembre et ont donné à Solana jusquà la fin de cette semaine pour obtenir une réponse claire de la part de Téhéran.