Reuters, Téhéran, 4 octobre Un haut responsable du pétrole iranien a déclaré mercredi que le Japonais INPEX Holdings Inc (1605.T: Quote, NEWS, Research) avait laissé passer sa chance dexploiter un champ pétrolier majeur en Iran, aucun accord nayant été conclu lors de la dernière série de négociations, selon lagence de presse iranienne Fars.
INPEX, dont le gouvernement japonais est lactionnaire majeur, avait obtenu le droit dexploiter le champ dAzadegan mais, après la signature dun premier contrat en 2004, les pourparlers nont rien donné de concret. LIran avait annoncé lundi que le Japon avait un jour ou deux pour se rengager dans le projet.
« Le Japonais INPEX a laissé passer lopportunité dexploiter le champ pétrolier dAzadegan », aurait affirmé Gholamhossein Nozari, directeur général de la National Iranian Oil Company (NIOC).
On considère que ce champ renferme une des plus importantes réserves de pétrole au monde encore jamais exploitées.
« Les pourparlers se sont poursuivis aujourdhui avec les Japonais. Plusieurs options ont été discutées. Mais en fin de compte, nous navons obtenu aucun résultat », a affirmé Nozari, sans en donner la raison.
Les pourparlers avaient rencontré des difficultés auparavant sur la manière dévaluer le contrat, cest-à-dire le prix de lacier qui serait utilisé dans le projet et lévolution du déminage de ce champ frontalier à la suite de la guerre Iran-Irak de 1980 à 1988.
« Les options face à nous sont soit un appel doffres, soit confier les travaux à des sociétés iraniennes », a déclaré Nozari.
LIran avait menacé de proposer le projet à des compagnies russes, chinoises et iraniennes.
Certaines sociétés pétrolières iraniennes ont montré leur intérêt dans lexploitation de ce champ et avaient soumis leur projet au ministère du Pétrole, a rapporté mercredi lagence de presse iranienne Mehr.
Ces compagnies envisagent dexploiter une première partie du champ en utilisant les réserves en dollars du pays issues du pétrole.
« LIran, avec ses 100 ans dexpérience dans lindustrie pétrolière, détient la science et la technologie pour exploiter ce champ », a déclaré le directeur général de la National Iranian South Oil Company, Seifollah Jashnsaz, mercredi à Mehr.
Le ministre du Commerce et de lIndustrie japonais, Akira Amari, avait affirmé auparavant que les négociations entre lIran et le Japon sur lexploitation du champ, projet qui aurait une valeur de 2 milliards de dollars lorsque le premier contrat a été signé, semblaient avoir atteint une impasse.
Mais il avait ajouté que celles-ci devaient se poursuivre au-delà du délai de septembre en raison de limportance stratégique que représente le projet dAzadegan pour la sécurité énergétique du Japon.
Un contrat pour le développement de ce champ (situé dans le sud-ouest) par INPEX aurait placé le projet dans la ligne de mire de Washington, qui menace les firmes investissant en Iran de sanctions.
Le vice-ministre du Commerce japonais a déclaré lundi que le Japon obéirait au Conseil de Sécurité de lONU si celui-ci incluait le champ pétrolier dAzadegan dans les sanctions économiques contre Téhéran, qui a ignoré le délai fixé par cet organisme mondial pour la halte de lenrichissement duranium.
LIran est mêlé à un conflit nucléaire avec lOccident qui accuse Téhéran de chercher à développer la bombe atomique. LIran nie ces accusations.