AFP, Tokyo, 19 octobre Jeudi, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis à la secrétaire dEtat américaine, Condoleezza Rice, de soutenir ses efforts visant à empêcher lIran de développer la bombe atomique, malgré les liens commerciaux importants de son pays avec Téhéran, a déclaré un porte-parole.
Rice a abordé le sujet du dossier iranien avec Abe lors de pourparlers à Tokyo, première étape de sa tournée concernant la Corée du Nord, qui a annoncé la semaine dernière avoir procédé à son premier essai nucléaire.
« Le Japon et lIran sont liés par le commerce de pétrole brut, mais cela ne va pas affecter nos efforts pour empêcher son développement nucléaire », a déclaré Abe à Rice, selon le conseiller du Premier ministre japonais, Hiroshige Seko, qui était présent.
« Je veux poursuivre le dialogue avec les Américains à ce sujet », aurait dit Abe, selon Seko.
LIran insiste sur son droit à lenrichissement duranium, qui peut aussi être utilisé à des fins pacifiques, ce qui fait craindre lOccident que lIran est sur le point de développer la bombe atomique.
« La secrétaire dEtat a affirmé quil était important dempêcher lIran de se retrouver dans la même situation que la Corée du Nord », a rapporté Seko.
Rice a appelé le Japon à se joindre à leurs efforts pour faire pression sur lIran y compris « dans le domaine de la finance internationale », a déclaré Seko.
Elle a réclamé la même chose lors de sa réunion mercredi avec le ministre des Affaires étrangères japonais, Taro Aso.
Le département du Trésor américain a placé une des plus grandes banques iraniennes sur sa liste noire, Bank Saderat, pour avoir prétendument transféré des fonds au Hezbollah libanais et à dautres organisations extrémistes.
Lannée dernière, les Etats-Unis ont également imposé des sanctions à une banque ayant des liens avec la Corée du Nord, initiative qui a conduit lEtat communiste à quitter brutalement les pourparlers entre six nations sur linterruption de son programme nucléaire.
Le Japon, deuxième économie mondiale, est presque entièrement dépendant du pétrole moyen-oriental et importe près de 15 pourcent de son pétrole pour sa consommation dIran.
En 2004, le Japon avait défié les Etats-Unis, son allié le plus proche, en signant un contrat de deux milliards de dollars pour lexploitation du plus grand champ de pétrole iranien.
Mais tandis que la probabilité de sanctions contre le programme nucléaire iranien semble de plus en plus grande, ce mois-ci le Japon a réduit sa participation dans le projet dAzadegan initialement de 75 pourcent à 10 pourcent.