AFP, Téhéran, 9 novembre – Le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Larijani, a annoncé qu’il se rendrait dans les deux prochains jours à Moscou pour des discussions à propos du dossier nucléaire iranien, a rapporté jeudi l’agence semi-officielle Mehr.
« Je dois me rendre à Moscou dans les deux prochains jours pour discuter des questions régionales et trouver une solution au dossier nucléaire iranien », a déclaré M. Larijani.
Une visite du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki, prévue jeudi à Moscou, a été annulée, avait annoncé mercredi sans plus de détails le ministère russe des Affaires étrangères.
« L’adoption d’une résolution au conseil de sécurité n’aura aucun effet particulier sur les échanges économiques de l’Iran. 70% de cette résolution est uniquement de la guerre psychologique » contre l’Iran, a ajouté M. Larijani.
Il a estimé qu’en « tenant compte des ajustements réclamés par la Russie, la résolution éventuelle du conseil de sécurité (n’était) pas une chose très importante ».
Les sanctions réclamées « ne visent que les (programmes) balistique et nucléaire de l’Iran, et en tenant compte des sanctions appliquées actuellement dans ces domaines, cela n’aura aucun effet sur les questions économiques et la vie quotidienne des gens », a-t-il affirmé.
Les cinq « Grands » du conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne qui discutent du dossier iranien à l’ONU se sont séparés mardi sans trouver d’accord sur les moyens de sanctionner l’Iran pour son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium, ont indiqué plusieurs diplomates.
La Russie et la Chine s’opposent au projet de résolution présenté par les trois grands pays européens visant à imposer des sanctions contre le programme nucléaire et balistique de l’Iran.
L’ambassadeur de Chine, Wang Guangya, a qualifié les discussions de « non concluantes », indiquant qu’il existait des divergences « inconciliables » entre la position des Etats-Unis qui veulent renforcer le texte et celle de la Russie qui chercher à l’édulcorer.
Mais son homologue russe, Vitaly Tchourkine, tout en confirmant l’existence d’un désaccord, a estimé qu’il n’existait pas de « différences fondamentales » entre le texte européen et les amendements russes.
Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a redit mercredi que l’Iran ne céderait pas face aux pressions internationales et « poursuivrait son chemin glorieux avec détermination », lors d’un discours prononcé à Semnan (est de Téhéran) où il effectue une tournée.