AFP, Téhéran, 23 novembre – L’Iran se passera au besoin de l’aide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour la construction de son réacteur nucléaire à eau lourde d’Arak, a dit jeudi le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki.
« C’est un des devoirs de l’Agence d’apporter son aide, et s’ils ne l’apportent pas nous ferons le travail nous-mêmes », a dit le ministre à la presse.
L’AIEA est parvenue à un compromis permettant d’écarter une demande d’assistance pour Arak, avaient indiqué mercredi des diplomates à Vienne, où siège l’Agence.
M. Mottaki a assuré que l’AIEA a « donné son accord à certaines demandes mais le projet d’Arak est encore à l’étude ».
En fait, l’ensemble des demandes d’assistance de l’Iran devrait être adopté formellement par l’AIEA jeudi ou vendredi, mais à l’exclusion de celle concernant Arak.
Les Occidentaux redoutent que le réacteur, qui produira du plutonium et dont la mise en service est prévue en 2009, ne soit utilisé à des fins militaires, alors que l’Iran a toujours soutenu qu’il avait uniquement un objectif civil.
L’Iran risque des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies après avoir refusé de suspendre son enrichissement d’uranium, comme l’a exigé une résolution du Conseil.